Jeudi 7 juin 2001
18 H 00
Fédération Française de Spéléologie
Communiqué à l’AFP
Le bureau de la Fédération Française de Spéléologie (FFS) apprend avec plaisir et soulagement l’heureuse issue du sauvetage de Patrick Mugnier dans le gouffre de Fontanilles à Puéchabon (Hérault).
Nous exprimons nos remerciements à tous les sauveteurs et plongeurs du Spéléo-Secours Français, commission de la FFS, ainsi qu’à tous les autres participants à cette opération de secours, bénévoles et corps constitués, qui ont contribué avec efficacité et dévouement à ce résultat.
Patrick Mugnier, qui fait partie des meilleurs plongeurs souterrains du moment, compte à son actif d’importantes découvertes et explorations et contribue au développement des techniques de plongée profonde en spéléologie.
Pour autant, la Fédération Française de Spéléologie ne peut cautionner le fait qu’une équipe se soit engagée dans cette exploration en ignorant la réglementation locale.
Lorsque les circonstances le justifient, la Fédération Française de Spéléologie contribue en partenariat avec les collectivités ou les propriétaires privés à mettre en place des procédures de limitation ou de contrôle d’accès. En dehors de ces cas particuliers, la FFS souhaite réaffirmer son attachement à un libre accès aux sites de pratique et s’opposer aux mesures d’interdictions injustifiées.
La Fédération Française de Spéléologie rappelle qu’elle intime à ses membres de respecter scrupuleusement les réglementations en vigueur.
Joël Possich, Président de la FFS.
Jeudi 7 juin 2001
Situation à 17 H 50
17h50 Bilan de santé par le médecin dans le VSAB :
Excellent état physique et physiologique, Patrick Mugnier a subi dimanche un accident de décompression articulaire et il est actuellement sous oxygène pure.
Il va être transféré par hélicoptère SAMU 34 vers la clinique St-Pierre à Perpignan (caisson hyperbare).
Informations de la direction nationale du Spéléo Secours Français.
Jeudi 7 juin 2001
Situation à 17 H 30
Patrick Mugnier est sorti de la Grotte des Fontanilles à 17 H 30.
Informations de la direction nationale du Spéléo Secours Français.
Jeudi 7 juin 2001
Situation à 14 H 00
Toutes les conditions favorables à l’évacuation étant réunies plus rapidement que prévu, celle-ci a finalement débutée à 13 H 46.
Patrick Mugnier sortira équipé d’un bi 9 apporté la veille, jusqu’à l’entrée du siphon 1 où là il changera de matériel pour s’équiper avec celui que lui a apporté l’équipe de 13 H 00.
Si aucun problème technique ne survient, la sortie de Patrick Mugnier est prévue en fin d’après midi.
L’évacuation peut à tout moment être interrompue pour des raisons médicales ou de sécurité.
Informations de la direction nationale du Spéléo Secours Français.
Jeudi 7 juin 2001
Situation à 13 H 00
A 12 H 00 Bernard Gauche, médecin spéléo-plongeur du SSF a donné son accord pour l’évacuation de Patrick Mugnier.
A 13 H 00 une équipe de spéléo-plongeur est partie rejoindre Patrick Mugnier pour lui apporter le matériel nécessaire.
Début d’évacuation prévue vers 19 H 00.
Sortie prévue de Patrick Mugnier vers 23 H 00.
L’évacuation peut à tout moment être interrompue pour des raisons médicales ou de sécurité.
Informations de la direction nationale du Spéléo Secours Français.
Jeudi 7 juin 2001
Situation à 07 H 00
Bernard Gauche spéléo-plongeur du SSF, médecin (spécialisé hyperbare) est arrivé à 00 H 30 au point chaud où se situe Patrick Mugnier.
L’état de ce dernier s’améliore d’heure en heure. Il marche, se réhydrate et récupère sa température vers la normale.
Lorsque Franck Vasseur (spéléo-plongeur du SSF) l’a découvert, Patrick Mugnier était allongé et avait des difficultés respiratoires, la poche d’air était saturée en CO2 dégagé par le plongeur.
Après discussion, il s’est avéré impératif pour ces deux plongeurs de ressortir entre le siphon 6 et le siphon 5. Le point le plus bas à franchir étant de – 20 mètres.
Une fois sortie du siphon 6, ils se retrouvent au point chaud prévu à cet effet.
Bernard Gauche l’ausculte actuellement et fera dans les heures à venir un bilan médical. Suite à ce bilan le médecin pourra définir les conditions et l’heure de départ de l’évacuation.
Suffisamment de plongeurs-spéléologues (30) sont sur place ainsi que de spéléologues (20), afin d’organiser cette évacuation avec la sécurité requise pour tous.
Informations de la direction nationale du Spéléo Secours Français.
Mercredi 6 juin 2001
Situation à 20 H 00
Au vu de la situation critique, l’équipe de plongeurs-spéléologues, en relation avec les Conseillers Techniques en surface, ont décidé, toutes considérations de sécurité et de santé requises, de faire franchir à Patrick Mugnier le siphon 6.
Il est actuellement installé dans un point chaud entre le siphon 5 et le siphon 6, pour attendre l’arrivée du médecin.
Dès que Bernard Gauche, Médecin spéléo-plongeur du SSF qui actuellement progresse vers lui, aura donné un avis favorable tout sera mis en oeuvre pour assurer son évacuation.
Informations de Ruben Gomez, Conseiller Technique National du Spéléo Secours Français.
Mercredi 6 juin 2001
Situation à 17 H 50
Le spéléologue disparu a été retrouvé vivant à fleur d’eau sur un rocher.
Il est conscient mais a du mal à respirer.
Nous nous orientons vers une opération de secours complexe, longue, comportant des risques d’accidents de plongée pour ce sujet fragilisé.
Informations de Ruben Gomez, Conseiller Technique National du Spéléo Secours Français.
Mercredi 6 juin 2001
Situation à 15 H 50
Le plongeur vient d’être retrouvé vivant dans une poche d’air.
Patrick Mugnier a été retrouvé vivant.
Un médecin spéléo-plongeur va se rendre vers lui pour médicaliser et préparer la sortie.
Aucune indication sur son état de santé.
Informations de Pierre-Henry Fontespis-Loste, Conseiller Technique National du Spéléo Secours Français.
Mercredi 6 juin 2001
Situation à 09 H 00
L’équipe de plongeurs spéléologues et leurs accompagnateurs sont entrés dans la grotte à 7 H 00. Ils s’immergeront dans le 1er siphon vers 10 H 30. et ils auront environ 2 H de progression pour arriver au bord du siphon 6.
L’équipe est prête à répondre à tous les cas de figures qui se présenteront.
Sont prêts à intervenir :
– Une 2ème équipe de spéléos-plongeurs du SSF.
– Un médecin spéléo-plongeur du SSF pour une éventuelle médicalisation post-siphon.
– Un médecin hyperbare pour tous problèmes de décompression.
Informations de Ruben Gomez et Pierre-Henry Fontespis-Loste, Conseillers Techniques Nationaux du Spéléo Secours Français.
Mardi 5 juin 2001
Situation à 21 H 30
Précision : L’hypothèse émise par l’équipe de Conseillers Techniques du SSf est la suivante :
Dans cette zone du siphon, la hauteur sous plafond est importante.
Le plongeur disparu, suite à un problème technique, pourrait être remonté au plafond pour chercher une cloche d’air qu’il aurait trouvée.
Pour signaler sa présence, il aurait attaché son masque proprement après son fil d’ariane, l’aurait laissé redescendre et comme autre indice de sa présence il aurait jeté sa bouteille de décompression qui dans sa chute aurait sectionné le fil d’ariane et glissé de quelques mètres.
Actuellement le SSF met en place une stratégie de plongée pour orienter les recherches dans ce sens.
PLONGÉES ENVISAGÉES :
Préparatifs importants, prenant du temps, d’où l’impossibilité de reprendre les plongées avant mercredi matin 7 h.
– Recherche, contact, préparation des plongeurs compétents, aptes et disponibles.
– Gonflage des bouteilles de mélange (nitrox), qui nécessite 12 heures de stabilisation, temps aussi nécessaire à la décantation de l’eau au 6ème siphon (visibilité limitée actuellement à 1 m).
– Préparation matérielle pour les campements souterrains pour les plongeurs et pour une médicalisation éventuelle de la victime.
12 spéléo-plongeurs sont prévus pour cette recherche.
1 médecin spéléo-plongeur présent sur le site sera prêt à intervenir dès que nécessaire (prévenu par TPS Radio Nicola).
12 spéléos sont prévus pour accompagner les plongeurs jusqu’à la 1ère vasque.
Informations de Ruben Gomez, Conseiller Technique National du Spéléo Secours Français.
Mardi 5 juin 2001
Situation à 8 H 00
Retour de l’équipe de la plongée de reconnaissance à la cote -40 dans le siphon 6.
A la côte -30 mètres environ : le spéléo plongeur sauveteur voit le fil d’ariane sectionné, de ce fait il attache son fil d’ariane personnel et atteint la côte -40 mètres où il découvre deux choses :
– Une bouteille de décompression en appui sur la pente avec les détendeurs pendants.
– Un masque accroché proprement à un fil de 2 mètres emmêlé lui-même à un fil d’ariane en vrac.
L’hypothèse émise par l’équipe de Conseillers Techniques du SSF est la suivante :
Dans cette zone du siphon, la hauteur sous plafond est importante. Le plongeur disparu, suite à un problème technique, pourrait être remonté au plafond pour chercher une cloche d’air qu’il aurait trouvée.
Pour signaler sa présence, il serait redescendu au niveau du fil d’ariane, aurait attaché son masque proprement après le fil d’ariane, serait remonté dans la cloche d’air et comme autre indice de sa présence aurait jeté sa bouteille de décompression qui dans sa chute aurait sectionnée le fil d’ariane et glissé de quelques mètres.
Actuellement le SSF met en place une stratégie de plongée pour orienter les recherches dans ce sens.
Informations de Bernard Tourte, Conseiller Technique National du Spéléo Secours Français.
Lundi 4 juin 2001
Situation à 18 H 00
La grotte des Fontanilles a un développement de 1852 mètres et se compose de 6 parties noyées et de galeries exondées nécessitant quelques escalades et un portage difficile du matériel de plongée.
Le plongeur disparu avait entrepris une plongée aux mélanges dans le dernier siphon connu.
Il est équipé de 4 bouteilles.
2 lui permettant d’atteindre une profondeur de -140 mètres
et 2 autres pour assurer les paliers nécessaires à la sortie du siphon.
Avec l’équipement dont il dispose, le plongeur peut avoir franchi le siphon ou bien se trouver dans une partie inconnue de ce siphon.
Il est membre du Spéléo Secours Français et a participé par le passé à des secours d’envergure.
Informations de Christian Dodelin, Président du Spéléo Secours Français.
Lundi 4 juin 2001
Situation à 12 H 00
Le Spéléo Secours Français en concertation avec le Spéléo Secours de l’Hérault – coordinateur des opérations souterraines, la commission plongée de la FFS, la FFESSM et les autorités locales après analyse de la situation, prépare une reconnaissance jusqu’à -40 mètres dans le 6ème siphon, lieu de la disparition du plongeur.
La reconnaissance débutera en fin de soirée.
FFS : Fédération Française de Spéléologie.
FFESSM : Fédération Française d’étude et de sports sous-marins.
Informations de Christian Dodelin, Président du Spéléo Secours Français.
Lundi 4 juin 2001
Situation à 09 H 30
Le Spéléo Secours Français est engagé dans une opération de secours à la grotte des Fontanilles (Puéchabon – Hérault).
Un plongeur spéléo est actuellement porté disparu.
L’alerte à été donnée au SSF à 2 H 45, lundi 4 juin 2001.
Informations de Christian Dodelin, Président du Spéléo Secours Français.
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