Voici la 47ième lettre d’information du SSF. Vous y trouverez les dernières actualités du SSF que nous vous invitons à partager largement autour de vous.

Réunion du Conseil technique national les 28 & 29 septembre 2019

 

Deux jours d’échanges et de travail intense ont réuni près de dix-sept participants pour ce conseil technique du SSF dans les locaux de la FFS à Lyon. Au cours de ce conseil technique, ont été notamment traités les points suivants : Nouvelles nominations, retour sur les opérations écoulées, point sur les départements, analyses budgétaires, préparation des stages à venir…

Disparitions

Sylvain Redoutey (1964-2019)

Sylvain Redoutey du Spéléo club de Vesoul (Haute-Saône) est décédé le vendredi 12 juillet 2019 lors d’une plongée dans la grotte de la Mescla (06). Militaire de carrière avec trente-six ans de service actif, passionné de plongée spéléologique depuis l’âge de vingt ans, Sylvain Redoutey était l’un des meilleurs spéléonautes français. Il participait activement à la conception de nouveaux matériels techniques dédiés à cette spécialité. Il avait dans ce cadre rejoint très tôt les rangs du Spéléo secours français pour mettre à notre service sa sérénité et sa profonde maîtrise de la plongée souterraine. Sa mémoire restera  attachée au secours du Bief Goudard en 1998 où il participa au tandem chargé de rechercher et récupérer le corps d’un plongeur belge disparu à la cote – 60 m dans ce siphon. Plus récemment, Sylvain Redoutey avait participé à l’opération de Font Estramar en 2017 où il avait été engagé dans le binôme de pointe à la recherche d’un plongeur Finlandais disparu, à la profondeur la plus importante jamais atteinte pour une opération de secours plongée pour le Spéléo secours français. Au vu de ses qualités humaines et de ses ressources, Sylvain Redoutey faisait partie des plongeurs d’exception du Spéléo secours français, qui répondent toujours présent quand ils sont sollicités.

Le Spéléo-secours français adresse toutes ses condoléances à sa famille dans ce moment si difficile.

Nominations

Carlos Placido, dit « Mowgly » (SSF 69) est nommé Chargé de mission « maintenance du matériel plongée » auprès du Conseil technique du SSF.

 

Laurent Mestre (SSF 01 & SSF 38) est nommé Technicien référent spéléo plongée auprès du Conseil technique du SSF.

 

 

Thierry Larribe (CTDS SSF38/3SI) est nommé chargé de mission « Relecture plans et conventions » et « Relations avec nos partenaires sur le terrain ».

 

Une nouvelle version de SSFAlert est désormais en ligne

Depuis quelques semaines, une nouvelle version de SSFAlert a été mise en production et remplace désormais la version précédente. Cette nouvelle version corrige un certain nombre de défauts apparus suite à l’utilisation intensive de cette application et des remontées correspondantes. Cette nouvelle version est disponible ici: https://ssfalert.fr/

Le SSF tient à remercier Antoine Aigueperse, concepteur de l’application, Julien Fouquet  pour toute l’aide apportée pour la mise en cache (sauvegarde) de la web-appli, et Natalia Morata Calvo (spéléologue chilienne) pour le gros travail de traduction effectué pour cette application multilingue.

Un nouvel article de la Cellule de veille technique (CVT) du SSF : Les mousquetons HMS en secours

La CVT du SSF fait dans ce nouvel article le point sur l’utilisation des mousquetons HMS (« Halb Mastwurf Sicherung » en allemand et « Half Middle Snap » en anglais), appellation qui s’applique à des types de mousquetons particuliers, classifiés par le normalisateur comme faisant partie du type H (parfois aussi appelé classe H) applicable aux connecteurs, développés pour l’utilisation du nœud de freinage italien (ou demi-cabestan), qui permet et facilite son retournement, grâce à sa forme plus ou moins symétrique et sa grande largeur. Cet article est disponible ici : https://www.speleo-secours.fr/?p=2877

Les Vitarelles, 20 ans déjà…

Novembre 2019 marquera un moment fort du secours spéléo en ex Midi-Pyrénées : les 20 ans du sauvetage heureux des Vitarelles qui a marqué une génération de spéléos. Pour fêter cela, le SSF46 et le CDS46 organisent les 15 et 16 novembre prochains l’exercice régional d’Occitanie qui devrait rassembler de nombreux sauveteurs et pour partager un bon moment ensemble le samedi soir.

Calendrier des stages 2019

Le SSF rappelle que chaque stage possède un nombre limité de participants potentiels au regard de l’hébergement ou encore de l’encadrement mis à disposition.

Toutefois, il reste actuellement des places dans la plupart des stages proposés.

Stage Equipier Chef d’Equipe : suite à quelques désistements de dernière minute, nous vous informons que quelques places (une dizaine) sont encore disponibles pour cette formation technique qui s’adresse à tous sauveteurs autonomes sous terre. 

La date limite d’inscription à tous ces stages est fixée au 20 octobre prochain.

Stage Transmission

Dates : du 02/11/19 au 10/11/19
Lieu : Pierre Saint-Martin
Olivier LANET
Téléphone : 06 28 32 64 05 – 04 50 32 79 20
Mail : olivier.lanet@free.fr

Stage Équipier/Chef d’Équipe national

Dates : du 02/11/19 au 10/11/19
Lieu : Pierre Saint-Martin
Sylvain BOUTONNET
Téléphone : 06 80 87 72 10 – 06 30 58 01 16
Mail : sylvain.boutonnet@orange.fr

Stage Conseiller Technique

Dates : du 02/11/19 au 10/11/19
Lieu : Pierre Saint-Martin
Dominique BEAU
Téléphone : 06 72 24 19 00
Mail : dbeau.monts@gmail.com

Calendrier prévisionnel des stages 2020

• Stage Plongée du 6 au 10 mai 2020 (Ain, 01)
• Stage ASV du 20 au 24 mai 2020 à Comus (Aude, 11)
• Stage E/CE international (quelques places) du 18 au 25 mai 2020
• Stage Gestion du 12 au 15 novembre 2020 (Jura, 39)
• Stage Transmission du 12 au 15 novembre 2020 (Jura, 39)
• Stage Recyclage artificier national du 14 au 15 novembre 2020 (Jura, 39)
• Stage E/CE du 7 au 15 novembre 2020 (Ardèche, 07)

Un stage Equipier-Chef d’Equipe International sera également mis en place juste avant, ou juste après le congrès UIS-2021 qui se tiendra sur Lyon courant juillet 2021.

Résumé succinct des interventions secours

12 & 13 juillet 2019 – Résurgence de la Mescla, vallée du Var (Malaussène – 06)

Une équipe de trois plongeurs est engagée le 12 juillet dans les siphons de la grotte de la Mescla. Sur le trajet aller, au début du siphon n°2 (S2), dans la zone de palier, l’un des plongeurs présente des difficultés. Un de ses coéquipiers tente de lui porter secours mais en vain. La victime est ressortie entre le S1 et le S2, où ses collègues tentent de le ranimer. Après 1h10 de massage cardiaque, les deux plongeurs témoins remontent donner l’alerte en fin d’après-midi auprès du SSF06. Une opération sous réquisition judicaire est alors engagée par le SSF pour ressortir le corps la victime le lendemain en cours d’après-midi. Une vingtaine de membres du SSF sont alors engagés (Deux CTDS, un TRSP, un gestionnaire, un logisticien, quatre plongeurs et dix sauveteurs). La victime est ressortie en surface vers 20 h.

13 & 14 juillet 2019 – Grotte de Gournier (Choranche – 38)

Vers 15 h, à 800 m de l’entrée au niveau de l’accès n°1 à la rivière, une jeune spéléologue rate un saut dans une vasque et se fait une entorse à la cheville droite. L’alerte est donnée à 18h15 au CODIS38 qui la retransmet au SSF38 (3SI). Trente-quatre sauveteurs (dont vingt-trois sauveteurs SSF38) sont alors engagés pour cette opération d’évacuation. Une fois prise en charge par l’équipe d’assistance victime dépêchée au contact, la victime, après réalisation d’une anesthésie loco-régionale in situ, a pu alors être conditionnée en vue de son évacuation. Cette évacuation, démarrée autour des 0h00, s’est achevée en surface vers 1h15 du matin.

13 & 14 juillet 2019 – Gouffre Couey Lodge, Massif de la Pierre Saint-Martin (Arette – 64)

Un groupe de spéléologues confirmés de Gironde entre dans le gouffre du Couey Loge le 13 juillet 2019 au matin, avec l’objectif pour certains d’atteindre le siphon terminal (- 600 m). Après les 240 m de puits, le groupe atteint la salle du Réchaud (- 270 m). Une spéléo ne se sent pas bien et décide de remonter accompagnée de trois autres compagnons. Le reste du groupe poursuit la descente des galeries. A quelques mètres de la base des puits, vers 16h45, elle est prise de violentes douleurs au ventre, puis d’un malaise sans perte de connaissance et ne peut plus progresser ni rester debout. Elle est installée dans un point chaud de fortune. Deux spéléos remontent donner l’alerte, le quatrième restant avec la victime. Grace à l’application mobile SSFAlert, l’alerte est directement donnée au CTDS64 à 19h10 après description précise de la situation. Une équipe de treize sauveteurs dont huit SSF64 s’engagent dans la cavité vers 22h00. Après prise en charge par l’équipe ASV, la victime est évacuée et ressort de la cavité à 7h12 avant d’être prise en charge par les services hospitaliers du département.

23 au 25 juillet 2019 – Gouffre Berger (Engins – 38)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lors du rassemblement fédéral au gouffre Berger, un jeune spéléologue s’engage sous terre le mardi 23 vers 10h30, avec une équipe de deux autres spéléologues. Leur objectif est d’atteindre la cote –600 m avant un retour vers la surface. Une fois à –600 m, il décide de poursuivre seul vers le fond en suivant une équipe de spéléologues slovaques de passage à cette même profondeur qui, elle, poursuivait son cheminement vers le fond de la cavité. Arrivée vers –700/-750 m, l’équipe de Slovaques ne voit plus le spéléologue derrière elle. C’est là que sa trace est perdue. L’alerte est donnée vers 23 h, et rapidement, une forte montée en puissance des secours est envisagée (cent quatorze sauveteurs, dont soixante-quinze membres de diverses structures départementales du SSF (38, 26, 07, 01, 69, 73 et 74 et d’autres départements présents sur site). De nombreuses équipes de recherches sont alors engagées à diverses profondeurs de la cavité à partir de 7h30. La victime est finalement retrouvée vers 17 h dans un réseau supérieur peu fréquenté au-dessus des couffinades, soit vers –600 m, avec une forte douleur à la cheville et dans l’incapacité de bouger. Après diagnostic d’une fracture à la cheville et immobilisation, la victime est évacuée par les sauveteurs présents et sort de la cavité à 13h10.

30 juillet 2019 – Gorges du Fier (Lovagny – 74)

Le vendredi 26 juillet 2019, la  cellule  nationale  du  Spéléo  secours  français  est  sollicitée  par le père d’un jeune de dix-sept ans disparu dans les eaux des gorges du Fier depuis une semaine, pour aider à récupérer le corps afin de procéder à son inhumation. Le  Spéléo  secours  français, via le CTDS74, propose alors à la préfecture d’apporter  son  expertise  et  ses compétences techniques dans le domaine spécifique de la plongée en milieu confiné sous plafond et sans visibilité. Entrant dans le cadre d’une opération judiciaire, la préfecture fait suivre la proposition  à  la  gendarmerie. Un rendez- vous est pris le lundi matin en aval des gorges du Fier pour visiter les lieux de la disparition et étudier la possibilité de faire intervenir les plongeurs spéléologues du SSF. Lors du repérage sur site avec un colonel de gendarmerie, en cherchant un endroit facile pour se mettre à l’eau, les participants retrouvent la victime dans les gorges entre deux embâcles à une dizaine de mètres en aval du lieu de la disparition.

6 août 2019 – Grotte touristique de Lombrives (Ussat – 09)

Une personne en surpoids glisse et chute dans la grotte touristique de Lombrives en haut des “escaliers” à 1 km de l’entrée de la cavité. L’alerte est donnée au CTA CODIS, qui prévient le CTDS09 à 17h40. La personne blessée est évacuée par vingt sauveteurs (dont cinq SSF09 et deux SAMU) et est ressortie de la cavité vers 21h20.

6 août 2019 – Traversée gouffre d’Espiaube/grotte Bujoluc (Saint Pé-de-Bigorre – 65)

Quatre personnes non spéléologues mais adeptes de technique montagne partent pour faire la traversée gouffre d’Espiaube vers grotte Bujoluc. Deux restent dehors et un homme expérimenté de cinquante ans et une femme débutante de quarante-deux ans s’engagent. En absence de ressortie effective, les deux personnes restées dehors donnent l’alerte vers 17 h. La préfecture est alertée et trois SSF65 et six GRIMP65 (dont un CE GRIMP spéléo) interviennent. Il apparait finalement que les deux victimes ont raté une main-courante intermédiaire à -7 m de l’entrée, et sont donc restées plusieurs heures bloqués sur la corde (l’un en bout de corde, l’autre “coincé” au-dessus dans un passage étroit), aucune des deux ne sachant remonter sur corde… A 20h20  la première victime (homme) est sortie de la cavité. La seconde victime sort à 20h51. Les deux personnes sont évacuées par VSAB vers l’hôpital de Lourdes pour suspicion de syndrome du harnais, vu le temps passé suspendues sur corde.

11 août 2019 – Grotte touristique de Lombrives (Ussat – 09)

Vers 18h20, la gérante de la grotte appelle le CTA CODIS pour un jeune visiteur tombé au-delà des escaliers mais qui a pu revenir sur ses pas partiellement dans la zone d’entrée. Le CTDS09 est prévenu. Une équipe mixte ISS09/SSF09 est engagée avec deux sauveteurs ASV et une infirmière anesthésiste. Il y a suspicion de fracture du coccyx. La victime est évacuée et sort de la cavité à 20h57.

23 août 2019 – Résurgence de Marchepied, vallée du Célé (Marchepied – 46)

 

 

 

 

Le numéro Vert est activé à 13H15 par un CTDSA46 pour un accident en plongée à la résurgence de Marchepied. Un plongeur de tête d’une équipe de trois, ayant prévu d’aller faire des images vidéo assez loin dans la cavité, décède avec une très lourde configuration de plongée bloqué dans une étroiture à 20 m de distance de l’entrée à une profondeur de 6 m. L’opération passe rapidement sous réquisition judiciaire et une équipe de quatre plongeurs du SSF (dont deux TRSP) est engagée. Cette équipe effectue plusieurs plongées pour les premières constatations à destination de la gendarmerie (19h30), pour évacuer le matériel de la victime (20h20) et enfin extraire le corps de l’étroiture (21h00). A 21h15 le corps est sorti de l’eau et remis aux autorités compétentes.

6 septembre 2019 – Grotte des Eymards (Lans en Vercors – 38)

A 20h30, l’alerte est donnée pour deux personnes non ressorties de l’exploration de cette cavité. Une équipe de cinq sauveteurs (dont quatre SSF38/3SI) entre dans la cavité vers 22 h. Les personnes recherchées sont rapidement retrouvées car elles avaient tiré un rappel de corde dans un puits de 28 m sans connaître le réseau, les bloquant irrémédiablement. L’équipe de secours les retrouve donc au bas de ce puits et les assiste dans leur remontée. Sortie des deux victimes à 23h30.

12 septembre 2019 – Puits (Pujol-sur-Ciron – 33)

Un riverain est alerté par des cris sur un domaine viticole: un homme de trente-six ans s’égosille au fond d’un puits d’une dizaine de mètres dans lequel il a chuté deux jours auparavant. Les pompiers spécialisés du GRIMP33 réalisent l’opération de sauvetage et évacuent la victime très fatiguée, mais dont les jours ne sont pas en danger. Le SSF départemental n’a pas été prévenu.

22 septembre 2019 – Grottes sous-marines (Localisation non définie – 83)

Le Crossmed alerte le SSF via le numéro Vert pour un apnéiste disparu. De fait cet apnéiste était parti dans une zone où se trouvaient presque douze grottes sous-marines et devait ressortir pour aller au restaurant avec sa compagne. Celle-ci, inquiète de ne pas le voir ressortir, donne l’alerte. Le SSF recense alors des moyens d’intervention potentielle auprès du CTDS83. Lors de la proposition de moyens d’intervention au Crossmed, il apparait que la personne disparue est ressortie de sa plongée, étant simplement allé faire un bivouac souterrain…

Résumé succinct d’auto-secours et autres opérations

11 juillet 2019 – Grotte des Foules (Saint Claude – 39)

Lors d’une sortie interclubs (quatre participants), un spéléologue, lors de l’équipement d’un puits de 7 m, place par sécurité un fractionnement avec une cordelette Dyneema passée dans un trou débouchant dans la paroi. Cet amarrage naturel semble parfaitement fiable. Un quart d’heure plus tard, le même spéléo passe ce fractionnement et entame la progression verticale. Il est descendu de 5 à 6 m quand, soudain, la plaque rocheuse de l’amarrage naturel s’arrache de la paroi et tombe dans le vide. Le spéléo chute alors d’1,5 m environ, reçoit le bloc (de la taille d’une tête environ) sur la partie supérieure du genou gauche avant de se retrouver dans l’eau jusqu’à la ceinture (bassin profond de 4 à 5 m). Il souffre, mais réussit à faire une conversion et remonte péniblement. Il repasse le fractionnement où la Dyneema est encore attachée, puis est réceptionné au sommet par ses équipiers. La victime peut  poser le pied par terre mais a du mal à plier la jambe. L’un des co-équipiers remonte pour rallier la surface et lancer une préalerte. Le blessé, assisté des deux autres co-équipiers, ressort de la cavité après 2h30 de progression. Au final, la rotule et l’articulation du genou ne semblent pas touchées. En revanche, le muscle et/ou le fémur restent très douloureux.

5 août 2019 – Crazy Guy Cave, Monts du Taurus (Gungdomus – Turquie)

Lors de l’expédition Taurus Express 2019, l’exploration de cette cavité découverte lors de l’expédition 2016 est reprise. Vers 11h, un des membres français de l’expédition descend un puit et tombe nez à nez avec un ours brun adulte. Il l’éblouit et le frappe du poing avant de lâcher l’ensemble de son équipement (perforatrice, cordes, etc.) pour remonter au plus vite sur la corde. Pendant ce temps, l’ours remonte le ressaut en escaladant, mais chute sur le spéléologue. Celui-ci poursuit tout de même son ascension au plus vite et ressort de la cavité avant d’être aidé par le reste de l’équipe pour descendre à pied de la montagne. Conséquences : aucune fracture, de gros hématomes aux deux pieds, une entorse au genou ainsi que des entorses à chaque cheville, et deux points de suture à une plaie à la cuisse.

Informations d’accidentologie au niveau mondial

14 & 15 juillet 2019 – Sima del Cueto (Pena Lavale, Arredondo, Cantabriques – Espagne)

Trois spéléologues catalanes expérimentées se rendent en Cantabrie afin de visiter cette célèbre cavité du réseau Cueto/Coventosa (6,7 km de développement, 850 m de dénivelé, dont un puits vertical de 300 m, soit entre vingt et vingt-quatre heures de visite potentielle du système). Entrées dans la cavité le samedi 13 en milieu de journée, elles devaient ressortir le dimanche 14 dans la matinée. L’alerte n’est finalement donnée que 12 heures plus tard, et c’est à 22h30 que les secours (deux équipes de la protection civile) rentrent dans la cavité par les deux entrées du réseau. Les trois spéléologues, simplement perdues et fatiguées, sont localisées par l’une des équipes de recherche en bonne santé à 12h57, à la cote – 684 m soit à 2,2 km de la base de la Sima del Cueto (- 581 m). Après une simple vérification médicale, elles ressortent par leurs propres moyens le lundi 15 à 14h38.

 

 

 

 

 

22 & 23 juillet 2019 – Jonction trou Manto-Saint Etienne, Vallée de la Solières (Huy – Belgique)

Une spéléologue expérimentée glisse après la première étroiture et souffre de très fortes douleurs au niveau du genou gauche. Le Spéléo secours belge est appelé via la Protection civile vers 22h30. Treize membres du Spéléo secours interviennent, parmi lesquels un médecin, un infirmier, deux chargés de désobstruction et trois conseillers techniques. L’intervention a consisté à administrer des antalgiques à la victime, à lui placer une attelle à dépression et à la placer sur la civière pour l’isoler du froid. Pendant ce temps, les équipes agrandissaient les passages dans la grotte Saint-Étienne vers la sortie. L’évacuation sur civière a ensuite pris trente minutes environ et la sortie de la victime a été effective à 4h10. Elle a alors été prise en charge par le GRIMP des zones Hemeco (Huy) et Nage (Namur) pour une évacuation par tyrolienne de 80 m de longueur sur forte pente extérieure et déplacement en civière en 4×4 jusqu’à la route où une ambulance l’a enfin prise en charge.

28-29 juillet 2019 – Grotte de Falkestein, Bad Würtenberg (Allemagne)

Deux personnes (un guide et son client) se retrouvent coincées dans la cavité par une crue de la rivière Elsach à 650 m de l’entrée. Les secours, rapidement prévenus, interviennent dès le dimanche. Quatre plongeurs réussissent à atteindre les victimes mais ne peuvent les évacuer du fait du fort courant et leur laissent donc des couvertures et de la nourriture chaude pour la nuit. Ils sont finalement évacués tous les deux en plongée le lundi matin.

1er août 2019 – Grotte non précisée, Cantabriques (Espagne)

Trois spéléologues belges, faisant partie d’un groupe de spéléologues expérimentés qui s’étaient rendus en Cantabrie afin de visiter des grottes, ne retrouvent pas la sortie d’une cavité. Un de leurs amis a donc contacté les services de secours locaux depuis la Belgique.

Une équipe d’intervention de la protection civile s’est rendue sur les lieux et a pu localiser les trois Belges pour les aider à ressortir (La Nueva España et El Diario Montañés).

4 – 8 août 2019 – Grotte non précisée, Battam-bang (Cambodge)

Dimanche 4 août, un jeune homme de 28 ans parti collecter des crottes de chauves-souris comme source de guano, tente de récupérer sa lampe torche tombée dans un trou. Ce faisant, il tombe à son tour et se retrouve coincé entre deux parois rocheuses au fond de la grotte. Il est finalement découvert par un ami après quatre jours coincé dans cette faille, après dix heures de recherches menées par une équipe de deux cents sauveteurs. Arrivés sur place, les sauveteurs n’ont d’abord pas réussi à venir en aide à la victime, l’entrée de la grotte étant trop étroite. Il a fallu l’intervention d’une équipe de désobstruction et d’un hélicoptère pour sauver le jeune homme. Celui-ci ne souffre finalement que de blessures à la tête, aux genoux et à la poitrine.

8 – 9 août 2019 –Gouffre Fiat Lux, massif du Marguareis (Briga Alta, Italie)

Vers 14h00, un spéléologue français qui explorait la cavité dans le cadre d’un camp sur ce massif, se retrouve bloqué dans un méandre à -300 m, le genou coincé sous un bloc. L’alerte est donnée et le Corps national de sauvetage alpin et spéléologique (CNSAS) envoie rapidement une équipe médicale de secours spécialisée qui rejoint la victime, l’extrait et la sécurise. Après une nuit de repos sous terre, la victime ressort sans conditionnement en civière, accompagnée de sauveteurs et après élargissement de certains passages. Ce sauvetage a mobilisé soixante sauveteurs et a duré trente-et-une heures.

13 août 2019 – Cénote de Noh Mozón, Tecoh (Yucatan – Mexique)

Un adolescent de 15 ans se noie sous le regard de sa mère et d’un oncle par absorption par un tourbillon qui s’est formé dans le cénote où il se baigne. Son oncle tente de le sauver en se jetant à l’eau mais renonce car il est sur le point d’être lui-même absorbé par le tourbillon. D’autres personnes qui se trouvaient sur les lieux vont chercher de l’aide et attirent deux plongeurs professionnels qui trouvent le corps du jeune homme à une profondeur de quinze mètres.

17 –  25 août 2019 – Complexe Wielka Sniezna, monts Tatras (Pologne)

Six spéléologues polonais partent explorer une partie de ce réseau le plus étendu et le plus profond de Pologne. Quatre d’entre eux ressortent pour donner l’alerte ayant été séparés  de deux de leurs compagnons alors qu’une crue est ressentie en fond de la cavité et que ceux-ci ont été surpris par un passage inondé vers la cote -500 m. Une très grosse opération de secours est montée sous l’égide du TORP (association de sauvetage en montagne) avec des équipes polonaises et slovaques de secours sur place, sans avoir recours à aucun renfort extérieur. Toutefois, un recensement de moyens est effectué en amont par le Spéléo secours français (six plongeurs, et un TRSP sont désignés selon leurs compétences). Après de grosses opérations de désobstruction de passages étroits, et un arrêt des secours la journée du 21 et la nuit suivante consécutif à des pluies diluviennes sur le secteur, les corps des deux spéléologues sont retrouvés dans la nuit du 22 au 23. Ce n’est que le 25 que les corps des deux victimes sont remontées en surface.

22-23 août 2019 – Cavité non précisée (Slovénie)

Le 23 août à 7 h du matin, après trente-deux heures d’efforts, le service slovène de secours spéléologique a réussi à évacuer un spéléologue avec une blessure majeure à la tête depuis -150 mètres de profondeur. Trois passages étroits ont été désobstrués avec cinquante-cinq trous forés lors de cette opération de sauvetage.