(Millau – Aveyron)
Dimanche 25 janvier 2004
Situation à 20 H 30
La victime est sortie à 19 H 50 après une évacuation réalisée entièrement par les sapeurs-pompiers.
Plusieurs contacts ont été pris au niveau des médias nationaux.
Le dossier sera suivi dans les prochains jours avec la DDSC. Nous vous tiendrons informés.
Dimanche 25 janvier 2004
Situation à 16 H 30
Communiqué de presse envoyé par le SSF
avec le dossier de presse.
SPELEO SECOURS FRANCAIS
Dépêche d’information du 25 janvier 2004
Vos Contacts :
Eric Zipper
Président Adjoint du Spéléo-secours-Français
Portable : 06.79.26.43.33 (jusqu’à 18h00)
Domicile : 03.89.24.94.28
Bernard TOURTE
Conseiller Technique National du Spéléo-Secours-Français
23, rue Louis Parant
31300 TOULOUSE
Tel : 05.34.60.95.63
Fax : 05.34.63.95.64
Portable : 06.08.75.95.29
A Rédaction journal
Suite à ce communiqué : Opération de Secours en Spéléologie en Aveyron.
Nous vous invitons à prendre connaissance des éléments suivants afin que vos éditions à venir soient au mieux en adéquation avec certains problèmes non soulevés jusqu’à présent :
Nous sommes le Spéléo-Secours-Français – SSF (site : www.speleo-secours-francais.com), organisme conventionné avec le Ministère de l’Intérieur dont la toute dernière convention de partenariat a été signée en juin 2003.
Cette convention précise notre place et notre rôle dans la spécialité des opérations de secours en milieu souterrain. Une circulaire d’accompagnement précisait en outre, à l’ensemble des préfectures, la nécessité d’associer le Spéléo Secours dès les prémices d’une alerte en milieu souterrain. Ces mêmes préfectures ont enfin le rôle de retranscrire la convention et sa lettre d’accompagnement à leur département puis d’assurer la mise en application dans le souci que les moyens les mieux adaptés soient déployés pour ce type d’interventions.
Concernant l’opération de secours en cours sur le département de l’AVEYRON, nous sommes au regret de déplorer divers dysfonctionnements :
1 – Les moyens du S.S.F, spécialiste de ce domaine de compétence ont été dans un premier temps refusés par M. le Sous Préfet et M. le C.O.S (Commandant des Opérations de Secours de l’opération Sapeur Pompier). Cela s’est produit dans la phase initiale de cette opération, le moment le plus crucial dans la phase d’urgence pour la prise en charge d’une victime dans ce milieu.
2 – Des moyens spécialisés du S.S.F ont été requis individuellement par le C.O.S pour la phase d’élargissement des 3 passages étroits de la cavité (moyens officiellement cités par M. le Sous Préfet dans son communiqué en tant que ” Privés “. Ils ont ensuite été expulsés du site une fois cette partie du travail achevée.
3 – Le C.O.S a catégoriquement refusé le Spéléo Secours Français dans la coordination des équipes secours, une situation de mise à l’écart préjudiciable à une évacuation efficace de la victime. Un point que ne peut accepter le S.S.F dont la mission et le rôle se concentrent à la seule spécialité qui est le secours souterrain dans l’intérêt unique de la victime.
4 – Le C.O.S a catégoriquement refusé le Spéléo Secours Français dans la phase finale d’évacuation de la victime, une situation paradoxale, les techniques secours spécifiques au milieu souterrain étant toutes, sans exception, issues et mises au point par le Spéléo Secours Français.
Bien heureusement, dans la grande majorité des départements, les opérations de secours en Spéléologie se passent en parfaite concertation entre les divers intervenants (qu’ils soient Gendarmes, Pompiers ou CRS) et ce, sur toutes les phases que revêt une opération de secours.
Hélas malgré la nouvelle convention nationale qui lie depuis peu la Sécurité Civile et le Spéléo Secours Français nous déplorons diverses interventions récentes où les procédures n’ont pas été respectées.
Nous, Spéléo-Secours-Français, bénévoles au service de l’état depuis 1979, sommes aujourd’hui déconcertés de l’attitude et des décisions prises par certains représentants de l’état dans un domaine de compétence où durant plus de 20 ans le Spéléo-Secours-Français ne devait compter que sur lui-même.
La direction du Spéléo-Secours-Francais.
Dimanche 25 janvier 2004
Situation à 08 H 00
Les équipes du SSF, malgré leur connaissance du terrain et leur expérience se font exclure du secours. Les sapeurs pompiers envisagent d’assurer seuls l’évacuation.
04 H 37 : La situation se détériore, les sapeurs pompiers ne sont pas d’accord avec le nombre de spéléos prévu sur site (17). Ils refusent catégoriquement que d’autres équipes que les artificiers et l’équipe de surface ne s’intègrent au dispositif.
11 membres du SSF sont sous terre dont 7 artificiers.
L’équipement mis en place par les sapeurs pompiers ne serait pas techniquement correct.
Aucune information fiable sur l’état de la victime.
06 H 30 : La gestion globale de l’opération est 100% SP sans accès aux moyens pour les CT. Bernard Benoit de Coignac, Conseiller Technique Départemental Spéléo de l’Aveyron est mal installé, n’a pas de PC ni de moyen de gestion. Le sous préfet s’en remet au COS et refuse donc toute implication du SSF. La désobstruction est en cours et se termine. Tous les spéléos sont appelés à quitter les lieux dès que cela sera fait.
Le CTD veut essayer de conserver quelques spéléos sous terre pour l’accompagnement civière.
Le plan de spéléo secours n’a pas été déclenché, les gens ont été réquisitionnés individuellement.
Eric Zipper, Président Adjoint du SSF, informe la DDSC des dysfonctionnements.
Samedi 24 janvier 2004
Situation à 22 H 00
Le Conseiller Technique Départemental Spéléo Adjoint arrivé sur site demande l’intervention de 6 à 8 artificiers.
La Préfecture entérine le dispositif proposé par le CTDS à savoir 17 personnes dont :
- 7 artificiers.
- une équipe de gestion de surface.
- une équipe d’évacuation.
Cette dernière devra travailler avec les GRIMP sur place.
Bernard Benoit de Coignac, Conseiller Technique Départemental Spéléo de l’Aveyron se rend sur site pour assurer la direction des opérations souterraines.
Samedi 24 janvier 2004
Un spéléologue blessé vers -180m.
Un secours spéléo est actuellement en cours au gouffre de Puech Nègre. La victime un spéléologue fédéré aurait une jambe cassée et se trouverait vers la cote -180m.
15 H 17 : Ce sont les coéquipiers de la victime, qui sont ressortis et ont déclenché le secours en appelant le 18. Ils ont ensuite joint Patrick Sologny, Chargé de Mission du SSF.
Une vingtaine de SP sont sur site, un ancien spéléo reconverti “coordonne la phase de reconnaissance et de médicalisation et n’a besoin d’aucune aide pour le moment”.
Bernard Benoit de Coignac, Conseiller Technique Départemental Spéléo de l’Aveyron à précisé au Directeur de Cabinet l’importance du départ immédiat d’une équipe sur place.
Pour l’instant le Spéléo Secours Français de l’Aveyron est maintenu à l’écart de l’opération, malgré la demande formulé au Directeur de cabinet par le CTDS. Le plan de secours spéléo n’est pas déclenché.
Une équipe de trois spéléos est néanmoins en route vers le site du secours.
Nous vous donnerons des informations détaillées ultérieurement.
Informations de la direction nationale du Spéléo Secours Français.