Joyeuses fêtes et carte de vœux
Comme il se doit à l’approche de cette période festive, le SSF national profite de cette dernière lettre d’information de l’année 2019 pour souhaiter à tous ses sauveteurs, partenaires et amis d’excellentes fêtes de fin d’année, mais aussi pour vous adresser à toutes et tous ses meilleurs vœux pour l’année 2020.
Cette carte est téléchargeable ici, en PDF (basse et haute définitions), et en versions DOC et DOCX ; ainsi qu’en image PNG pour toutes vos communications ou vœux pour 2020.
Soutenons l’action du Spéléo secours français : et si vous faisiez un don au SSF ?
En cette proche période des étrennes, il est bon de rappeler que le SSF, en dehors de sa participation active aux sauvetages souterrains, souhaite toujours aller plus loin dans le domaine de la recherche et de l’innovation sur les techniques et outils de l’intervention en milieu difficile. Cette démarche constante depuis plus de 30 ans confère aujourd’hui au SSF une position de leader au niveau national et international sur cette spécialité.
En donnant au SSF, vous manifestez ainsi clairement votre soutien aux valeurs que porte l’engagement de ses membres au sein de notre société.
Vous pouvez directement faire votre don à cette adresse.
Les Vitarelles, 20 ans déjà… Et un bel anniversaire !
A l’initiative du Comité départemental de spéléologie du Lot, de sa commission secours et de ses conseillers techniques secours, les 15 et 16 novembre se sont déroulés conjointement dans ce département l’exercice régional du CSR-Occitanie et la commémoration du secours des Vitarelles.
Le vendredi et le samedi, ce sont près de quatre-vingt quinze sauveteurs du SSF de la région Occitanie qui se sont regroupés pour célébrer les vingt ans du secours des Vitarelles, en effectuant deux évacuations par le puits du Bret, puits foré artificiellement au cours du secours des Vitarelles qui avait permis à l’époque de sauver les sept spéléologues après avoir passé onze jours bloqués dans ce réseau. Un second exercice s’est lui déroulé sur le réseau souterrain des pertes de Thémines, amont du réseau des Vitarelles. Un reportage de France 3 sur ce second barnum est visible à l’adresse You Tube suivante.
Le samedi soir, c’est autour d’un repas festif offert par le CDS46 que se sont retrouvés près de cent vingt personnes pour commémorer l’opération de sauvetage de 1999 autour de six des sept victimes et de nombreux sauveteurs acteurs de cette opération de sauvetage unique en France. L’émotion fut intense quand les six “sauvés” de cette magnifique opération de secours sont montés sur l’estrade.
Information assurances (Plongée)
A compter du 1er janvier 2020, le contrat d’assurance FFS se voit augmenté d’une nouvelle garantie : le remboursement des frais de caisson de décompression hyperbare. Cette garantie est acquise à hauteur de 40 000 € dès l’option 1 sans augmentation de prime. Si ces frais médicaux sont gratuits en France pour les assurés sociaux, cela n’est pas le cas à l’étranger ! Cela devrait satisfaire les mille vingt-quatre fédérés qui déclarent pratiquer de façon occasionnelle, sous terre ou pas, la plongée.
Participation aux commissions de sécurité pour les grottes aménagées et autres ouvrages souterrains.
Lors de la dernière réunion du SSF avec la DGSCGC, il a été évoqué une possible association des SSF départementaux qui le désirent (via leurs CTDS) aux commissions de sécurité pour les grottes aménagées et autres ouvrages souterrains qui se tiennent régulièrement sur les niveaux départementaux sous l’égide des préfets. Il nous avait été alors répondu que c’était aux CTDS de faire cette demande directement, auprès de leur préfet. C’est en ce sens que la cellule nationale du SSF a donc préparé et récemment proposé un modèle de courrier utilisable par tous les départements (voir Flash-Info SSF N° 154) en vue de leur intégration dans ces commissions spécialisées applicables au milieu souterrain.
Stages 2019
Trois stages nationaux du SSF ont eu lieu conjointement en fin d’année 2019 (du 1er au 10 novembre 2019) sur la commune de Gotein-Libarrenx (64) près du massif de la Pierre Saint-Martin sur le massif des Arbailles. Malgré une météo exécrable (violentes pluies quotidiennes), les stagiaires ont bénéficié d’un environnement particulièrement spacieux et chaleureux pour les cours et le logement et les cavités ont été choisies et les parcours dimensionnés afin de limiter l’engagement trop prononcé des équipiers.
Le SSF tient à remercier très chaleureusement toute l’équipe du CDS64, bénévoles et salarié, qui ont aidé à la mise en place de ces formations. Ils se sont chargés d’assurer la logistique de restauration de tous les stagiaires et cadres sur une semaine entière avec bonne humeur et entrain, en réussissant à faire partiellement oublier à tout le monde les dures conditions météorologiques du moment.
Stage Transmission 2019
Le stage transmission a accueilli onze stagiaires suivis par trois cadres du SSF. Cette formation a permis une présentation complète des matériels de communication extérieurs et souterrains développés par le SSF mais surtout de les mettre en œuvre dans diverses configurations sous terre, à l’extérieur et en travail conjoint avec les autres formations qui se déroulaient sur le même lieu.
Stage Conseiller technique 2019
Le stage de conseiller technique comptait treize stagiaires, sous la supervision de trois cadres du SSF. Après un état des lieux des nombreux savoir- faire opérationnels nécessaires et des matériels et techniques utilisables pour la prise en charge et l’évacuation des victimes, les stagiaires ont participé à de nombreuses simulations d’alerte, de recherche de victimes et à l’organisation d’un premier barnum à l’aven du Nebele (Commune d’Aussurucq). Ils y ont déployé une partie des connaissances acquises dans la semaine, en opération conjointe avec les équipiers du stage équipier/chef d’équipe.
Stage Equipier/Chef d’équipe 2019
Le stage équipier/chef d’équipe a accueilli quatorze stagiaires sous la supervision de trois cadres du SSF. Les stagiaires E/CE ont, tout au long de la semaine, appris et/ou révisé les techniques d’évacuation développées par le SSF puis les ont mises en œuvre sur divers sites souterrains du massif des Arbailles de façon régulière.
Barnum final stages Conseiller technique et Equipier/Chef d’équipe 2019
Les 9 et 10 novembre, pour terminer leur formation d’équipier/chef d’équipe ou conseiller technique, les stagiaires ont été invités par le SSF64 à participer à un exercice secours départemental d’envergure. Avec l’aide logistique de la mairie de Saint-Engrâce, ce sont soixante-sept sauveteurs ou gestionnaires du SSF, quatre GRIMP ISS et trois gendarmes du GEMS64 (Groupe d’enquêteurs en milieu souterrain) qui ont été engagés dès le samedi matin pour un accident avéré sur la traversée classique Tête sauvage/la Verna dans le massif de la Pierre Saint-Martin. La victime était localisée dans la salle Queffelec, située à deux kilomètres de l’entrée par la salle de la Verna. Après médicalisation, la victime a été évacuée en civière par brancardage et après équipement de quelques passages en hauteur du fait des niveaux relativement hauts de la rivière empêchant la progression classique. Le directeur de cabinet du préfet a également honoré de sa présence cet exercice avec une visite sous terre. Un grand merci à tous les participants et tout particulièrement à l’équipe logistique du CDS64, ainsi qu’à F. Verlaguet pour la qualité des photos qu’il a réalisées durant ce barnum.
Stages nationaux 2020
Stage Assistance victime (ASV)
Dates : du 20/05/20 au 24/05/20 – Lieu : Comus (11 – Aude)
Valérie PERRET – Téléphone : 06 10 64 75 62 – 04 66 72 77 61
Stage Plongée secours
Dates : du 06/05/20 au 10/05/20 – Lieu : Ain (01)
Cédric LACHARMOISE – Téléphone : 06 63 41 05 72
Stage Gestion de sauvetage
Dates : du 12/11/20 au 15/11/20 – Lieu : Châtel de Joux (39 – Jura)
Michel LABAT – Téléphone : 06 74 36 70 56
Stage E/CE national
Dates : du 07/11/20 au 15/11/20 – Lieu : Ardèche (07)
Sylvain BOUTONNET – Téléphone : 06 80 87 72 10 – 06 30 58 01 16
Stage Transmission
Dates : du 12/11/20 au 15/11/20 – Lieu : Châtel de Joux (39 – Jura)
Olivier LANET – Téléphone : 06 28 32 64 05
Prochains stages internationaux
Stage E/CE international 2020
Attention ! Ce stage est déjà presque complet ! Il ne reste que quelques places !
Ce stage, se déroulera du 17 au 26 mai 2020 sur Libarrenx, Massif des Arbailles.
Contact : Bernard Tourte / btourte@wanadoo.fr / 06 08 75 95 29
Stage E/CE international 2021
Un stage international sera également mis en place juste avant, ou juste après le congrès UIS-2021 qui se tiendra à Chambéry. Des précisions sur le lieu et le nombre de places disponibles pour cette formation seront apportées courant 2020.
Résumé succinct des interventions secours
12 octobre 2019 – Grotte de Niaux (Niaux – 09)
Lors d’une visite dans cette grotte aménagée touristique, une dame de soixante-dix ans se fait une entorse au genou. Le CTDS reçoit un message du SDIS l’informant que la cavité étant large, horizontale et éclairée, l’évacuation de la victime sera réalisée sans intervention du SSF09.
13 octobre 2019 – Grotte du figuier (Fuilla – 66)
Lors d’une exploration à deux, un spéléologue chevronné âgé de soixante-six ans est victime d’une glissade de trois ou quatre mètres et d’une chute sur une stalagmite vers 11h30. Il se plaint de douleurs au dos. Sa collègue, ressortie de la cavité, passe l’alerte. La victime se trouve à environ trois cents mètres de l’entrée de la grotte derrière plusieurs passages étroits. Cette opération est conduite en circuit fermé par les sapeurs-pompiers du département qui ne souhaitent aucun appui ou engagement d’équipes SSF des départements limitrophes.
27-28 octobre 2019 – Grotte de la mine du Puech d’Unjat (Unjat – 09)
Un groupe de six jeunes vont faire une ballade sous terre (sans équipement, sans casque, avec une petite frontale, et pour une première expérience sous terre pour certains). Ils passent des étroitures, puis atteignent une galerie barrée par un puits (une vire s’équipe normalement sur le côté pour l’éviter). Ils passent sans corde. Le quatrième qui passe fait une chute. Les trois autres restent bloqués de l’autre côté sans oser tenter le retour. Les deux autres restés en amont du puits ressortent pour donner l’alerte. L’alerte est retransmise à 18h à un CTDSA pour un jeune non spéléologue qui aurait chuté de six mètres dans cette grotte, mais qui a priori ne se plaindrait pas. Le plan est déclenché et quatorze sauveteurs SSF (dont un médecin) interviennent sous terre. Il apparait vite que la victime a chuté au final de douze mètres et qu’elle est polytraumatisée et en hypothermie. Les trois rescapés bloqués derrière le puits sont en état de choc et en légère hypothermie. Après stabilisation de la victime, elle est évacuée hors de la cavité à 1h du matin. Elle souffre d’une fracture à la hanche, d’une atteinte au bassin, de côtes cassées et d’une luxation de l’épaule.
1er novembre 2019 – Carrières de Méry-sur-Oise (Méry-sur-Oise, 95)
A la fin de la rave-party d’Halloween organisée dans les carrières de Méry-sur-Oise et qui a rassemblé entre quatre cents et six cents personnes, l’alerte a été donnée à 9h25 pour de nombreux participants pris de malaise. Un important dispositif de secours est rapidement déployé (équipes du Samu, des pompiers, de la Croix-Rouge et gendarmes, soit environ quatre-vingt personnes). Les pompiers spécialisés du Grimp95 effectuent les premières reconnaissances équipés d’appareils respiratoires. Il apparaît vite qu’onze des participants à la fête ont été intoxiqués par des émanations de monoxyde de carbone. Ces émanations proviendraient du fonctionnement de plusieurs groupes électrogènes à essence destinés à alimenter le matériel de sonorisation et les lumières. Ils sont localisés dans un espace confiné et peu ventilé d’une galerie de l’ancienne carrière. Les victimes sont extraites et transportées en urgence relative vers les hôpitaux de Pontoise et d’Eaubonne où ils sont admis. Les secours ont par ailleurs ausculté vingt-cinq autres personnes présentant des troubles éventuels.
1er novembre 2019 – Faille (Le Tech – 66)
Un homme de cinquante-deux ans, porté disparu depuis le 1er octobre, est retrouvé mort par deux spéléologues amateurs. Son corps est localisé au fond d’une faille. Le 1er octobre dernier, cet homme avait quitté son domicile à bord de son véhicule à la suite d’une dispute conjugale, indiquait l’appel à témoins diffusé par les gendarmes. Sa voiture avait été retrouvée vide, stationnée dans une zone surplombant la rivière le Tech.
10 novembre 2019 – Gouffre de la Marnade (Monclus – 30)
Un spéléologue plongeur aguerri qui était parti avec huit autres personnes en exploration subit un accident de décompression. Il est ramené à l’entrée du gouffre par ses coéquipiers mais il y fait un arrêt cardio-respiratoire. Les secours sont alertés et la victime est réanimée sur place par les pompiers puis transportée par l’hélicoptère de la sécurité civile au CHU de Nîmes. L’homme, âgé de 69 ans, décède peu après son arrivée à l’hôpital.
16-17 novembre 2019 – Grotte des Saints-de-Glace (Autrans-Méaudre-en-Vercors – 38)
L’alerte est déclenchée à 1h du matin pour un retard à la grotte des Saints-de-Glace : un spéléologue chevronné et deux débutants sportifs et montagnards ne sont pas ressortis dans les temps escomptés. Une équipe mixte de recherche (deux SSF, trois SP, trois GN) est envoyée en reconnaissance et un médecin est mis en préalerte. A 5h15, les trois spéléologues sont retrouvés, fatigués mais sains et saufs, à – 176 mètres au niveau du point de l’Ascenseur dans le gouffre des Saints-de-Glace. Ils ressortent finalement par leurs propres moyens à 7h. Ils ne pouvaient ressortir de la cavité car : 1) Ils étaient perdus et n’étaient pas sur l’itinéraire prévu pour sortir, 2) l’itinéraire de sortie avait été déséquipé par une autre équipe de spéléologues sortie avant eux de la cavité (censée être plus de deux heures derrière ces trois victimes).
23 novembre 2019 – Gouffre du Bief Bousset (Déservillers – 25)
Une spéléologue fédérée âgée de cinquante ans, originaire de la région parisienne, se luxe l’épaule en franchissant un passage étroit après la salle de décantation (à cent vingt mètres de l’entrée, et à la cote -100 m). L’alerte est donnée par un co-équipier ressorti de la cavité. Trente personnes sont mobilisées sur ce démarrage d’opération. Pendant ce temps, ses collègues réduisent la luxation de la victime qui ressort aidée par ses camarades.
30 novembre – 1er décembre 2019 – Grotte du Guiers Mort (Saint Pierre de Chartreuse – 38)
A 1h50, une équipe de Lyonnais n’étant toujours pas sortie d’une visite de la grotte du Guiers Mort, un témoin prévient le CODIS 38. A 3h, le plan ORSEC est déclenché. Quatre équipes de cinq sauveteurs sont formées pour fouiller la cavité : deux entrent par le réseau Sanguin et deux par le Collecteur, chacune devant suivre un itinéraire différent. Elles entrent dans la cavité à 8h10 pour les trois premières. Alors qu’elles commencent leur progression sous terre, cent mètres plus loin, elles rencontrent deux des personnes recherchées qui leur indiquent où se trouvent les deux autres. Il est 8h30. Les deux personnes recherchées ont été conditionnées et réchauffées par les deux autres membres du groupe et ont pu ainsi bénéficier d’un réel repos. Entre 12h45 et 13h00, tous les personnels et victimes rejoignent la sortie. Ont participés aux opérations souterraines onze sauveteurs 3SI (SSF38), sept sapeurs-pompiers, trois gendarmes et deux CRS.
9 décembre 2019 – Creux du Goliath (Arith – 73)
A 2h, un appel pour un déclenchement est réceptionné pour un groupe de onze spéléologues expérimentés entré sous terre dimanche matin vers 10h30. Ils devaient faire une boucle sous terre, c’est à dire descendre par une branche de la cavité et remonter par une autre. Alors qu’ils étaient à environ une heure et demie de la sortie, ils se sont retrouvés au bas d’un puits dont la corde avait été remontée au sommet. L’ensemble du groupe a donc dû rebrousser chemin, redescendre à – 300 m et remonter par le cheminement emprunté pour la descente. Arrivés à – 300, point bas de leur parcours, une jeune femme de vingt-cinq ans s’est trouvée en difficulté physique, dans un état fatigue important. Une partie du groupe (quatre) monte pour prévenir les secours et quitte le fond à 22h30. Les autres spéléologues restent vers – 300 m et attendent de l’aide. Le CTDS73 est prévenu et prends alors l’opération en main. A 4h50, la première équipe ASV, constituée de deux pompiers spéléo et de trois sauveteurs du SSF73, dont un infirmier, arrivent sur place. Cette équipe entre sous terre à 6h et croise rapidement une équipe de trois spéléologues faisant partie du groupe recherché, remontés pour prévenir de l’évolution de la situation. La victime reposée a pu progresser par ses propres moyens vers la sortie de la cavité. L’équipe ASV la rencontre à quatre cents mètres de l’entrée. A 7h30, l’ensemble des spéléologues, secourus et sauveteurs, sont sortis de la cavité.
10 décembre 2019 – Aven de l’Arbre mort (Caille – 06)
Un jeune homme de 20 ans marche dans les buis, et tombe dans l’entrée de cet aven qui était couverte par des poutrelles béton. Il chute de 10 m. L’alerte est reçue par le Codis-06 via le Codis-83 à 17h30. Le Codis-06 ne juge pas bon de contacter le CTDS car il s’agit d’un accident de randonnée et non pas de spéléologie. Toutefois, le médecin régulateur du SAMU-06, ayant également reçu l’appel, comprend qu’il s’agit en fait d’une chute dans une cavité et s’inquiète de ne pas voir le CTDS dans la boucle. Il le met donc au courant à 18h20. Le CTDS06 se met alors en rapport avec le COS sur place. Pendant ce temps, l’équipage sapeur-pompier du VSAB est allé au contact de la victime avec son lot de sauvetage (corde + triangle d’évacuation), et ressort la victime vers 20h00. La victime, consciente et souffrant de fractures des membres inférieurs, est héliportée vers une structure hospitalière.
Résumé succinct d’auto-secours et autres opérations
Mai 2019 – Fontaine Babel (Bayard sur Marne – 52)
Au mois de mai dernier, deux plongeurs réalisent une pointe post-siphon à la Fontaine Babel. Tout avait été prévu et de nombreuses personnes avaient été mises au courant du projet. Les plongeurs s’immergent vers 9h. Après plusieurs heures, des riverains de la résurgence s’inquiètent et alertent les sapeurs-pompiers. Ils arrivent sur place avec quatre véhicules, PC mobile de commandement, etc., mais ne peuvent intervenir car un seul plongeur possède la qualification « surface non libre » permettant de faire au maximum deux cents mètres (le siphon en fait neuf cents). Un président de club (par ailleurs explorateur et connaisseur de ce siphon) est alors interrogé par le COS sur les conditions de cette exploration. Il confirme alors au COS de ne pas s’inquiéter, car les plongeurs étant partis faire une pointe une ou deux heures de retard peuvent donc relever du normal. Il propose de venir sur place, la source étant à quinze minutes de voiture de son domicile. A son arrivée ,vers 22h15, les deux plongeurs étaient déjà sortis de l’eau.
26 octobre 2019 – La Torca de La Sima de la Gándara, Cañedo (Soba – Espagne)
Lors d’une exploration dans la torca de la sima (– 112 m) avec un groupe de spéléologues du Cindo, un spéléologue madrilène de cinquante-deux ans chute de trente mètres en perdant le contrôle de son descendeur et ne reste suspendu que par le nœud en bout de corde… Il souffre d’abrasions sur les mains et de contusions dans la zone lombaire. La victime réussit à sortir de la cavité par ses propres moyens, aidé par ses compagnons. Le service d’alerte (112) du gouvernement de Cantabrie ayant été alerté, un hélicoptère médicalisé le prend alors en charge à sa sortie pour l’emmener à l’hôpital.
Informations d’accidentologie au niveau mondial
5 octobre 2019 – Gouffre Juan Herranz I (Villanueva de Alcorón, Guadalajara – Espagne)
Un groupe de spéléologues visite cette cavité (-121 m) considérée comme une belle “classique” du Haut Tage, en raison de la grande beauté de ses concrétions. Pour des raisons inconnues, l’un d’entre eux, âgé de soixante ans, tombe brutalement inconscient à la cote – 40 m dans une galerie. Ses collègues avertissent le service d’urgence du 112. Le groupe de haute-montagne de la guardia civil, accompagné d’un médecin urgentiste, confirment la mort du spéléologue. Des pompiers des villes de Sigüenza et de Molina de Aragón, des agents de la guardia civil et dix-sept volontaires de Espeleosocorro Castilla-La Mancha procèdent ensuite à son évacuation.
19-22 octobre 2019 – Système Cueto-Coventosa, Arredondo (Cantabrie – Espagne)
Une équipe de quatre spéléologues portugais chevronnés partent explorer le système. Les quatre spéléologues portugais devaient ressortir le samedi vers 23 h. Très inquiets, trois de leurs camarades rentrent dans le système à leur recherche le dimanche matin. Le niveau de l’eau très élevé, consécutif à de fortes précipitations, les empêchent de poursuivre leurs recherches. Ils contactent donc les services d’urgences espagnols. Les équipes de secours accèdent le dimanche soir à un endroit proche des disparus mais le passage est impossible, l’eau montant à un rythme de dix centimètres par heure. Ce sont d’ailleurs ces mêmes inondations des galeries souterraines qui ont empêché les spéléologues portugais, pourtant expérimentés, de remonter à la surface. Les spéléologues disparus sont finalement localisés quarante-huit heures après leur disparition dans une zone appelée “Los Lagos”, qui se trouve à environ trois heures la sortie de Coventosa. Les sauveteurs doivent attendre que le niveau de l’eau baisse pour pouvoir les atteindre. Finalement, les spéléologues disparus ressortent par eux-mêmes et assistés le lundi vers 15h. L’opération de sauvetage a mobilisé les sauveteurs du groupe Esocan, des techniciens de la direction générale de l’intérieur du gouvernement de Cantabrie, des agents de la Guardia Civil, et des bénévoles du groupe de protection de la Protection civile d’Arredondo.
26-27 octobre 2019 – Grotte Fuentenavina (Poveda de la Sierra, Guadalajara – Espagne)
Alors qu’il explore la cavité en solitaire, un spéléologue plongeur espagnol âgé de quarante-cinq ans, membre de la guardia civil, qui n’était pas en service, décède. Il transportait alors quatre bouteilles d’oxygène, et semble avoir perdu son fil d’Ariane. Les secours sont déclenchés vers 19h30 par un ami, alors que sa sortie était prévue vers 14h30. Deux heures de recherche sont alors nécessaires pour retrouver son corps à 13 h 30 le dimanche. Son évacuation de la cavité a lieu à 15h30. Deux équipes GEAS de Madrid et de Cuenca ont participé à cette évacuation, aidées des pompiers du parc Molina de Aragón (Guadalajara).
25 – 29 octobre 2019 – Puits, Nadukattupatti (Tamil Nadu, Inde)
Un petit garçon de deux ans tombe dans un puits de cent quatre-vingt mètres laissé à l’abandon, alors qu’il jouait avec d’autres enfants. D’abord coincé à environ dix mètres de la surface, il tombe finalement beaucoup plus profondément. Pendant quatre jours, les secouristes s’affairent pour essayer de sauver l’enfant en lui insufflant notamment de l’oxygène, et en essayant de forer un second puits, parallèle au précédent, dans l’espoir de pouvoir ensuite accéder à la victime. En raison de couches de boue recouvrant le puits, les secouristes ne sont pas en mesure d’évaluer l’état de santé de la victime. Une caméra envoyée dans le puits permet toutefois d’enregistrer sa respiration. Dimanche, un second forage est mis en place, le premier ayant échoué en raison de la dureté du sol après seulement quatorze mètres de profondeur. Le chantier est plusieurs fois interrompu pour de courtes durées à cause de fortes averses. Après quatre-vingts heures de travail intensif, les sauveteurs n’ont pu que constater le décès du petit garçon. Son corps, en état de décomposition, a été remonté à la surface.