Chers ami(e)s sauveteurs, Voici la 63ième lettre d’information du SSF. Vous y trouverez les dernières actualités du SSF que nous vous invitons à largement partager autour de vous.Bonne fin d’année à toutes et tous.­
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Dernier conseil technique national du SSF­Le week-end des 23 et 24 septembre derniers, le conseil technique du SSF s’est réuni en présentiel à Lyon au siège de notre Fédération. Cette réunion semestrielle importante dans le fonctionnement de notre commission permet aux correspondants régionaux, personnes ressources, techniciens référents, chargés de missions et à la Direction Nationale d’échanger sur les dossiers en cours. Ce conseil technique a regroupé vingt-trois personnes sur le week-end et a permis de traiter des points suivants (de manière non exhaustive) : retour sur les opérations de secours passées, calendrier des stages, point sur les actions de Recherche & Développement, point sur les spécialités, tour d’horizon des activités par département et par région, etc.­
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Ruben Gomez, Chevalier de l’Ordre National du Mérite
Comme annoncé dans la dernière lettre d’infos du SSF, Ruben Gomez, ancien Conseiller Technique National et ancien CTDSA64, a été élevé au grade de chevalier de l’Ordre National du Mérite au titre de la promotion de mai 2023. Deux manifestations récentes ont accompagné cette nomination : Le samedi 16 septembre, la cérémonie officielle de remise de la médaille a eu lieu à Laguinge – Restoue , commune dont Ruben Gomez est par ailleurs le maire, en présence du Chef de Cabinet du Préfet, des élus locaux, des responsables de l’Ordre du Mérite et bien sûr des amis de Ruben. Parmi eux, Bernard Tourte président du SSF, Jérôme Labat président du CDSC 64 et conseiller technique spéléo-secours des Pyrénées Atlantiques, et de nombreux spéléos engagés dans le SSF64.­Un apéritif lors du dernier conseil technique du SSF dans les locaux de la fédération à Lyon, où la Direction Technique du SSF a tenu à fêter dignement cette nomination, en écoutant notamment Ruben Gomez retracer avec passion et émotion les quelques cent-cinquante opérations de secours souterrains auxquelles il a participé tout au long de sa longue carrière au service du SSF.
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Appel à plusieurs webmaster pour le développement du site web du SSF
Le SSF possède un site web ouvert au public (https://www.speleo-secours.fr/) qu’il souhaiterait rajeunir, développer et maintenir plus à niveau en fonction des actualités du moment. Faute de force en la matière au sein du conseil technique, le SSF recherche des webmasters bénévoles qui pourraient travailler en réseau en constituant une équipe spécialisée et prendre en charge l’évolution des fonctionnalités déjà existantes ou à venir. Si vous êtes intéressé(e)s, merci de contacter le secrétariat du SSF à secretariat@speleo-secours-francais.com
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Label jeunes applicable aux stages nationaux SSF­
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Par décision du Conseil d’Administration de la FFS en date du 22 mai 2023, il y a désormais extension du “Label jeunes” aux stages du SSF. Le pôle santé-secours avait en effet porté au Conseil d’Administration la demande d’élargir aux stages du SSF prévus au calendrier national, le dispositif “Label jeunes” afin d’aider d’éventuels mineurs intéressés. Il avait été précisé qu’à ce jour, les cas sont relativement rares mais qu’il serait légitime que ces jeunes puissent être bénéficiaires de l’aide au même titre que d’autres formations personnelles à la pratique. Les membres du Conseil d’Administration n’y ont vu aucune objection et ont approuvé cette demande à l’unanimité. Il est rappelé que l’aide concerne les stages de quatre jours pleins minimum et inscrits au calendrier national, comme c’est le cas de l’ensemble des stages nationaux proposés par le Spéléo Secours Français. Lorsque les conditions sont réunies, la FFS prendra à sa charge 14 euros par journée (aide plafonnée à 30% du coût total). Les précisions et la procédure pour demander l’aide “Label jeunes” sont disponibles sur le site internet de la FFS.
­Prix Frédérik Hammel 2022 attribué au SSF64
Pan sur le bec : le rédacteur de la lettre d’info du SSF avait zappé une information importante… En effet, le prix Frédérik Hammel, destiné à récompenser des travaux portant  sur la prévention des accidents ou sur les sauvetages spéléologiques, a été attribué lors du congrès UIS 2022 (Technolac, Savoie) au SSF64 pour la nouvelle version de la fiche bilan de décembre 2021. Celle-ci a été développée pour permettre une transmission phonique des données du bilan victime après abordage de celle-ci par une équipe ASV (Assistance  aux Victimes) en évitant toute déperdition d’informations cruciales grâce à un codage alphabétique. Cette fiche bilan victime développée par le SSF dès 1991, a subi des améliorations continues (de 2000 à 2021), et celle primée par ce prix Hammel permet une nouvelle amélioration substantielle des sauvetages spéléologiques et possède  effectivement un caractère novateur, remarqué par le SSF puisque la terminologie décrite par le SSF64 a été reprise en 2022 par l’échelon national du SSF.
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Exercice Spéléo-Secours Régional Bretagne Pays de la Loire­
Cet exercice régional a eu lieu les 16 et 17 septembre 2023 à la pointe de Brezellec en mer d’Iroise (Finistère). La grotte de Brézellec est une faille dans le granit de 80 m de long, accessible à marée basse, que l’on explore en opposition assurée par une main courante hors d’eau. La partie inférieure est partiellement noyée en permanence, et elle se voit assez régulièrement visité par des pécheurs. L’exercice consistait à porter assistance à une personne blessée au fond de cette cavité, pour une luxation de l’épaule droite suite à une chute. De nombreuses contraintes ont compliqué cet exercice : les heures et les coefficients des marées, l’interdiction de pose de plaquettes ou de broches sur cette zone Natura 2000, impliquant l’utilisation d’amarrages naturels et de pulses.
 L’accès à la cavité se fait depuis le haut de la falaise par un chemin dans la lande et une désescalade de la partie rocheuse (15 m). Après installation d’un point chaud sur une petite margelle près de la victime, l’évacuation a été réalisée par deux tyroliennes intérieures de 30 et 40 m respectivement, suivies par deux tyroliennes extérieures de 80 m et 20 m pour accéder au chemin. Un PC sous barnum était installé sur le parking public. Dix-sept sauveteurs du SSF (dix bretons et sept ligériens) ont participé à cet exercice, pour une évacuation de la victime réalisée en 4h30. 
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Secours en Turquie : une première en termes de pré-recensement de moyens opérationnels du SSF
Dans le cadre d’une opération de secours profond (à –1040 m) pour un spéléologue américain tombé gravement malade, alors qu’il participait à une expédition d’exploration spéléologique unissant des équipes de plusieurs pays, dans le  gouffre de Morca (Sugözü, Sud de la Turquie, voir ci-dessous), l’opérationnel national du SSF a activé une cellule de suivi. Cette cellule est une équipe dédiée qui a assuré des échanges et un suivi permanent attentif de ce secours qui d’emblée s’est annoncé compliqué depuis son déclenchement, lors de sa montée en puissance, jusqu’à son déroulé. 
Dans ce cadre, de multiples échanges ont été entretenus avec les équipes de secours engagées. Dans ses démarches, le SSF a notamment formulé une proposition de moyens transmise aux ambassades de Turquie en France, de France en Turquie, et américaine sur le sol français afin de proposer un appui technique qui pouvait s’élever dans un premier temps, à une cinquantaine de sauveteurs en mesure d’intervenir à grande profondeur, suivant le besoin sur place, autour de différentes spécialités : médecins urgentistes spécialisés, techniciens et matériels d’évacuation en prévision d’une potentielle sortie en civière de la victime sans alternatives, pour les élargissements de passages étroits, pour la réalisation de transmissions souterraines et la coordination d’opérations souterraines.Dans ce cadre, c’est une opération de pré-recensement national des effectifs potentiellement en mesure de se voir engagés sur une telle opération qui a été lancée par l’opérationnel national du SSF auprès de tous les CTDS/A en fixant des règles strictes de sélection (telles qu’une très bonne forme physique, la capacité de réaliser une mission continue de 12 à 24 h en dessous d’une cote de -500 m minimum, une pratique exploratoire déjà poussée au-delà de la côte -500 m, une bonne maîtrise des techniques d’évacuation du SSF, une bonne capacité d’adaptation à un cadre d’opération se déroulant en mode dégradé à plus de 2000 m d’altitude…). Cette consultation, qui, au final, est restée ouverte sur près de trois jours, n’avait pas de précédent de la sorte : elle a permis de rapidement élaborer une première liste de pré-recensement avec un très bon taux de réactivité, et avec de très nombreuses concertations tenues entre CTDS/A dans les départements. Pour l’Opérationnel National du SSF, ce fut également la possibilité d’avoir un visuel clair et efficace de nos capacités potentielles du moment et de leur répartition géographique sur le territoire, pour le besoin établi dans le cas où l’activation de moyens SSF aurait dû se voir confirmer à un moment ou l’autre de cette opération.L’Opérationnel National du SSF tient à remercier tous les participants qui se sont impliqués sur cette requête, un engagement qui montre une fois de plus la grande et très bonne réactivité de notre structure de secours. En ce qui concerne la victime, son état général s’est grandement amélioré par les soins apportés par la première équipe médicale hongroise de contact dépêchée sur les lieux. Ce bon point a permis de faciliter en partie l’évacuation à suivre, en permettant à la victime, après quelques jours de repos, de progresser par elle-même dans les parties étroites de cette cavité, évitant alors par cela d’importantes désobstructions qui auraient pris beaucoup de temps. Au final les équipes limitrophes engagées (hongroises, Bulgares, Italiennes, Croates, Polonaises, Roumaines, complétés de quelques Turcs et Américains déjà sur place) on suffit à réaliser l’évacuation.
­Arrivée de nouveaux softs pour les postes TPS Pimprenelles
Les divers CTN du SSF ont reçu lors du dernier conseil technique une dotation en câble de transfert et en logiciel destiné à mettre à jour les softs des postes TPS Pimprenelles actuellement en service dans les départements. Vous pouvez retrouver la liste des CTN les plus proches de chez vous ici : https://www.speleo-secours.fr/?page_id=2111
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Stages nationaux à venir en 2024­Concernant les formations nationales organisées par le SSF, le conseil technique du SSF tient à rappeler que le SSF n’est pas une école d’enseignement fédérale et n’a donc pas vocation à former la totalité des spéléologues fédérés. Les stages nationaux du SSF sont destinés à former les seuls sauveteurs SSF opérationnels, donc déjà inscrits et validés sur une liste secours départementale, liste établie sous la responsabilité des CTDS.
Toute inscription à un stage national d’un sauveteur fédéré restera donc conditionnée à une validation formelle par le ou les CTDS du département concerné. Les dates et lieux de certains stages ne sont pas encore définitivement connus et seront communiqués fin novembre-début décembre lors de l’ouverture des demandes d’agrément
Stage Équipier/Chef d’Équipe national
Dates : du 26/10/24 au 03/11/24 – Lieu : Francheville, Côte d’or
Contact : Sylvain BOUTONNET – Téléphone : 06 30 58 01 16

Stage Conseiller Technique
Dates : du 26/10/24 au 03/11/24 – Lieu Francheville, Côte d’orContact : Loïc GUILLON – Téléphone : 06 27 30 50 05 Stage Plongée
Dates : du 08/05/24 au 12/05/24 – Lieu : en principe en Ardèche Contact : Cédric LACHARMOISE  – Téléphone : 06 63 41 05 72 Stage Transmission
Dates : du 31/10/24 au 03/11/24 – Lieu : à définirContact : Antoine AIGUEPERSE – Téléphone : 06 82 27 19 96 – 06 66 44 08 17 Stage Assistance aux victimes (ASV)
Dates : à définir – Lieu : à définirContact : Samuel PROST – Téléphone : 06 87 06 63 40 Stage International
Dates : 29/06/24 au 06/07/24 – Lieu : à définirContact : Bernard TOURTE – Téléphone : 06 08 75 95 29­
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Résumé succinct des interventions secours­15-16 juillet 2023 – Aven des Mathieux (Saint-Julien les Rosiers – 30)Lors d’une sortie club dans cette cavité en cours d’exploration (cavité boueuse et non gazée, car mise sous ventilation depuis la veille), un spéléologue aguerri de 59 ans se retrouve coincé et conscient à la cote -50 m par une chute de bloc dans une étroiture sévère. Par son immobilisation, celui-ci bloque un de ses coéquipiers en aval. L’alerte est rapidement donnée à 19h10, tandis qu’un co-équipier de la victime resté sur place maintient les blocs instables. Le plan ORSEC est déclenché, et une équipe désobstruction du SSF30 est rapidement montée. Vers 22 h, le bloc est soulevé par mouflage, mais la victime reste emprisonnée par la boue. Un médecin arrive à son contact et la sédate. La victime est finalement extraite par mouflage sous ses aisselles, puis rejoint par ses propres moyens une petite salle à la base des puits. Sa remontée en surface est réalisée avec l’assistance d’ateliers de balancier. La victime sort de la cavité à 1 h 50 du matin et est ensuite dirigée par moyen aérien sur l’hôpital de Nîmes.  19 juillet 2023 – Résurgence de Font Estramar (Salses le Château – 66)En fin de matinée, un plongeur de 63 ans originaire du Puy-de-Dôme, après être descendu à une profondeur de 30 m, perd brutalement connaissance alors qu’il remontait avec un autre plongeur, également diplômé et expérimenté. Une fois la victime ramenée à la surface, les tentatives de réanimation menées par ce plongeur, puis par les pompiers arrivés sur place, restent vaines et le décès est constaté. 26 juillet 2023 – Puits (Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier – 73) Un enfant âgé d’une douzaine d’années descend à l’aide d’une corde dans un puits sur un terrain privé, vraisemblablement pour le sonder et en vérifier le niveau d’eau. En remontant, les bords s’effondrent et l’enfant se retrouve coincé dans le puits. L’alerte est donnée et des moyens sapeurs-pompiers et de gendarmerie sont mobilisés. Le contact avec l’enfant est établi, et il est extrait vivant après environ 5 heures de blocage. Il a été transporté à l’hôpital de Grenoble. A aucun moment, le SSF73 n’est informé de cet accident, car le chef de salle du CODIS 73 n’estimait pas avoir affaire à un secours souterrain.  5 août 2023 – Grotte Roche (Villard de Lans – 38) Dans le cadre d’une sortie avec un guide, une femme de 35 ans glisse à 70 m de l’entrée et se plaint d’une violente douleur à la cheville. Le guide sort donner l’alerte à 16h20, car elle ne peut plus marcher. Huit sauveteurs de la 3SI (trois SSF 38 et cinq sapeurs-pompiers) interviennent et ressortent la victime à l’air libre à 18h30. Il sera diagnostiqué une double entorse à la cheville. 6 août 2023 – Gouffre Berger (Engins – 38) Lors de la visite du gouffre, un spéléologue fédéré de 24 ans se met à vomir et reste très fatigué après l’absorption de son repas de midi pris à -500 m. Il remonte difficilement jusqu’en bas du puits de l’Aldo. Là, épuisé, ne pouvant plus remonter, il demande à une équipe de hollandais de déclencher les secours. L’alerte extérieure est transmise à 18h54. Vingt-trois sauveteurs de la 3SI sont alors mobilisés, mais les premiers sauveteurs déposés par l’hélicoptère retrouvent la victime en surface, remontée par ses propres moyens. 7 août 2023 – Grotte de Niaux (Niaux – 09) Dans le cadre de la visite guidée de cette cavité touristique, une femme peu sportive glisse et se luxe les deux chevilles. L’alerte est donnée, et les pompiers interviennent rapidement en déplaçant un peu la victime. Ils constatent alors qu’une évacuation en civière est nécessaire et le SSF09 est alors informé. Le brancardage est réalisé en moins d’une heure pour ressortir la victime. Son mari l’amènera en voiture à l’hôpital. 12 août 2023 – Aven Cordier (Salavas – 07) Lors d’une sortie d’encadrement d’un groupe de huit personnes par un guide spéléo professionnel pour la traversée aven Cordier / évent de Foussoubie, une cliente âgée de 30 ans fait vers 12h30 une crise d’épilepsie avec courte perte de connaissance. Elle revient à elle, mais reste désorientée et très fatiguée. Le guide responsable du groupe (qui a été rejoint par une autre équipe faisant la même traversée) estime que sa cliente est dans l’incapacité de ressortir par ses propres moyens, et décide de sortir donner l’alerte pour demander une évacuation civière. Le second guide reste avec la victime qui est en situation d’attente sous une couverture de survie. Le plan de secours est déclenché. Une équipe constituée de cinq sauveteurs SSF07 et de cinq sapeurs-pompiers rejoint la victime.  A l’arrivée des premiers sauveteurs, la victime est prise en charge par le médecin du GRIMP et l’infirmière du SSF07. Après prise en charge médicale, la victime ressortira par ses propres moyens vers 15h00, sans hospitalisation nécessaire. 13 août 2023 – Puits (Nazelles-Négron – 37) Un enfant de 8 ans chute dans un puits situé à La Guêpière sur la commune de Nazelles-Négron, alors que plusieurs enfants étaient en train de jouer à proximité de ce puits. L’une des plaques qui le recouvrait aurait cédé sous le passage de l’enfant. Il est près de 13h00 quand ses parents donnent l’alerte, pensant alors que leur enfant avait chuté d’une dizaine de mètres. Les sapeurs-pompiers locaux et une équipe spécialisée en secours périlleux venue de Tours interviennent pour porter secours à l’enfant. L’enfant a en fait effectué une chute de près de 23 mètres, mais s’en tire avec seulement quelques égratignures, car la présence d’un mètre d’eau de profondeur au fond du puits a atténué le choc.  10 septembre 2023 – Traversée Arva/Claire (Mèjanes le Clap – 30)A 10h30, lors de la descente d’un toboggan, un membre d’un groupe de dix-huit suisses encadrés par trois BE ardéchois, chute et se luxe une épaule. L’alerte est donnée au 112 à 11h11. La victime peut marcher mais a besoin d’assistance pour franchir les puits et tyroliennes. Un médecin présent dans l’équipe suisse tente la réduction de la luxation pour éviter des tirs dans une zone étroite. Seize sauveteurs sont engagés sous terre (sept SSF30 et neuf ISS). Après sédation légère de la victime, l’évacuation commence à 16h00 sur une demi-civière, facilitant le passage de la zone étroite. La victime sort à 17h12 de la cavité, elle est prise en charge par les secours de surface en vue de son transfert vers un centre hospitalier. 24 septembre 2023 – Grotte de Gournier (Choranche – 38) Lors de la progression en rivière, un homme de 26 ans, client d’un guide se blesse à la cheville à 15h. Le guide le sort de la rivière, puis l’installe sous un point chaud et le laisse avec ses deux autres clients pour sortir donner l’alerte à 17h00. Quinze sauveteurs de la 3SI (SSF38) procèdent à l’évacuation de la victime qui ressort en surface à 23h05. Elle est alors prise en charge en ambulance et transportée à l’hôpital de Romans. 2 octobre 2023 – Gouffre de Trabanet (Belvis – 11) Deux personnes (dont l’un en short et sans casque !) rentrent dans la cavité la veille à 16h00. Elles descendent le puits de 70 m sans le fractionner (normalement en trois tronçons) et vont à la base du puits suivant avant de remonter. Le premier à remonter met 3 heures pour remonter le puits d’entrée. Il jette ensuite des branches à son copain pour lui faire savoir qu’il est dehors. Mais, son copain ne ressortant pas, il déclenche les secours vers 8h du matin via le 112. Deux membres du SSF11 rejoignent la victime en attente sur un palier près du fond du puits. Ils la font manger avant de démarrer sa remontée, assistée par balancier. Seize sauveteurs sont mobilisés (15 SSF11 et 4 GRIMP11), et la victime ressort de la cavité à 11h47.­
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Résumé succinct d’auto-secours et autres opérations­20 mai 2023 – Grotte de Villesèque (Rauzan – 33)Une étudiante en biologie assurée à la journée pour participer à une sortie classique de biospéléologie touche vers 16h00 une fistuleuse en progressant, à quelques centaines de mètres de l’entrée. La fistuleuse se casse et la main de la victime heurte violemment une concrétion située en dessous. La victime ressent une forte douleur et sur le moment  éprouve des difficultés à bouger son pouce. Elle refuse cependant d’être raccompagnée dehors et insiste pour continuer la visite. Elle est aidée pour escalader le ressaut de l’entrée et ressort sans problème à 17h20. Il lui a été diagnostiqué une foulure sans fracture, avec une immobilisation de la main pendant plusieurs jours. 2 août 2023 – Grotte de Gournier (Choranche – 38) Vers 20h00, la conjointe d’un spéléologue d’un groupe de deux spéléologues partis dans la cavité alerte le CTA-CODIS conformément aux consignes reçues. Pendant la prise de l’alerte, les deux spéléologues ressortent, suite à un retard imputable à une mauvaise estimation de la durée de l’exploration envisagée.­Lien pour déclarer un auto-secours
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Informations d’accidentologie au niveau mondial­27-28 juillet 2023 – Cavité non communiquée, Portillo de la Sia, Soba (Cantabrie – Espagne)Un spéléologue français trouve la mort dans l’après-midi après l’effondrement d’une partie du plafond dans cette cavité en cours d’exploration. Deux autres spéléologues, également de nationalité française, sont indemnes et déclenchent les secours. Trente sauveteurs sont mobilisés (personnel technique de la Direction Générale des affaires intérieures du Gouvernement de Cantabrie, spéléologues de la Croix-Rouge, Groupe de Secours en Montagne (GREIM) de la Garde Civile de Potes, et bénévoles de l’association de la Protection Civile de Ramales de la Victoria) et travaillent toute la nuit pour extraire le corps de la victime en surface à 7 heures du matin. 27-28 juillet 2023 – Traversée Tonio-Venu, Arredondo (Cantabrie – Espagne)Trois spéléologues (deux hommes et une femme) de Valence, avaient prévenu le centre d’urgence (112) de leur périple en donnant leurs heures de départ et potentielle de retour. Compte-tenu de l’absence de nouvelles de ce groupe, vers 23h00, deux groupes de recherche (vingt-deux sauveteurs : quatre techniciens du Gouvernement de Cantabrie, quinze membres de la Croix-Rouge, et trois du Groupement de la Protection Civile de Arredondo) commencent à fouiller en partant dans chacune des entrées du système. Les spéléologues sont retrouvés à 2h00 du matin, s’étant perdus dans la dernière partie de la traversée, et étant très fatigués. Ils ressortent finalement par leurs propres moyens et accompagnés à 3h00 du matin. 9-10 août 2023 – Hoya del Portillo de Larra, système Illamina Gates (BU56 – A60), Ansó (Massif de la Pierre Saint-Martin – Espagne)Un spéléologue madrilène qui explorait le système Illamina Gates (BU56 – A60) avec l’UEV (Union basque des spéléologues) fait une chute d’environ 9 mètres sur une corniche à une profondeur de -800 mètres dans la matinée. Il souffre alors d’une fracture de l’humérus gauche, de contusions aux côtes et d’un traumatisme à la hanche gauche. Pendant que l’alerte est donnée, ses collègues d’exploration l’aide à se déplacer vers un camp situé au fond du gouffre A-60, à -400 mètres de profondeur. Des spécialistes de la Garde civile du Greim d’Aragón et de Navarre, de l’unité aérienne de Huesca et des agents de santé de Salud Aragón le rejoignent alors, et stabilisent son état. L’utilisation d’une civière n’étant pas jugée nécessaire pour le transfert en surface, une équipe médicale reste proche du blessé pendant toute sa remontée. Il ressort en surface le lendemain vers 11h30 du matin. 14-15 août 2023 – Grotte Falco, Corleto Monforte (Campanie – Italie)Une jeune spéléologue glisse dans la matinée dans cette cavité à une profondeur d’environ 130 mètres, lui provoquant un traumatisme au membre inférieur. L’alerte est rapidement donnée et des techniciens du sauvetage spéléologique (CNSAS) de Campanie, des Pouilles, du Latium, des Abruzzes, d’Ombrie, des Marches, d’Émilie-Romagne et de Sicile interviennent sur place. En raison de la morphologie particulière de la grotte, des équipes de désobstruction sont également activées afin d’élargir les sections les plus étroites de la grotte afin de permettre le passage de la civière. La victime ressort en surface le lendemain vers 12h30 et est héliportée vers l’hôpital de Salerne. 22 août 2023 – Grotte de Coventosa, Arredondo (Cantabrie – Espagne)Alors qu’elle progressait depuis à peine 10 minutes dans cette grotte, une femme de 31 ans originaire de Tolède se fait une entorse en glissant. Elle est rapidement secourue par une équipe d’intervention de la protection civile. Une fois à l’extérieur, et après avoir reçu les premiers soins médicaux d’urgence, elle a été emmenée par ses compagnons dans un centre de santé. 26 août 2023 – Cavité non précisée, massif du Shtares (Région Nord – Albanie)Pendant une expédition dans une cavité de ce massif, une spéléologue italienne fait une chute de petite hauteur lors d’une escalade. Elle se luxe la clavicule et se casse le bras. L’équipe décide de redescendre au camp de base (environ 2 heures de progression sous terre et 1,5 heure de marche d’approche avec un pierrier à descendre). A son arrivée au camp, elle est emmenée en voiture à l’hôpital le plus proche, puis transférée dans un centre plus important au Monténégro qui est tout proche. 2-11 septembre 2023 – Système de Morca, district de Sugözü, Mersin (Monts du Taurus –  Turquie)Fin août 2023, une expédition spéléologique internationale débute dans le système de Morca, dans le sud de la Turquie. Il s’agit d’une des trois cavités de plus de 1000 m de profondeur de Turquie, étudiée par cette expédition depuis cinq ans, avec une entrée à 2 150 mètres d’altitude, pour une profondeur actuelle de 1300 m et un développement de 5800 m. Le 2 septembre, l’un des membres de l’expédition, un spéléologue américain de 40 ans, tombe soudainement malade et développe une hémorragie gastro-intestinale, conséquence d’un ulcère perforant. Il est raccompagné par ses collègues au bivouac situé à 1 040 m de profondeur. Les chefs de l’expédition demandent alors l’aide de l’ECRA, l’organisation européenne des services de sauvetage spéléologique, qui est la première à rechercher une équipe médicale capable de partir immédiatement et de prodiguer des soins médicaux significatifs à cette profondeur. Le service hongrois de sauvetage souterrain lance une telle équipe le dimanche. ­Un premier groupe de spéléologues hongrois atteint le patient dans la nuit du 4 au 5 septembre avec beaucoup de difficultés, et installe une tente de soins intensifs dans le bivouac. Les premiers traitements montrent peu d’efficacité, les vomissements de sang du spéléologue ne diminuant pas, et son importante perte de sang semble difficilement contrôlable. Une première transfusion sanguine est réalisée. Une seconde vague de sauveteurs spéléologiques hongrois descend alors le 5 septembre vers la victime avec du sang supplémentaire et du plasma sanguin congelé. Les autres membres du groupe tentent d’établir une communication fiable entre la surface et les équipes du fond. La montée en puissance du dispositif de secours est géré par une autorité gouvernementale compétente – l’AFAD (Présidence de gestion des catastrophes et des urgences)  qui relève du Ministère de l’Intérieur turc. Finalement, ce sont des spéléologues polonais, bulgares, croates, roumains, turcs, américains et italiens qui interviendront sur cette opération de secours, malgré les offres formulées officiellement par la France via le SSF (voir plus haut). Au total, ce sont 197 sauveteurs qui prêtent main forte sur cette opération en étant présents sur site, dont environ 130 d’engagés sur les opérations souterraines. Le 9 septembre, l’évacuation commence à 15h30 de la cote -1040 m pour atteindre la cote -680 m vers 4h00 du matin le 10 septembre. A 8h40, la civière repart et atteint la cote -600 m. Les parties étroites de la cavité sont franchies par la victime (hors civière) avec une simple assistance technique. Le 11 septembre dans la matinée, la victime, dans un état stable, atteint la cote -300 m et ressort en surface dans la nuit du 12 septembre vers 0h30. Il aura fallu 58 heures d’évacuation pour ramener la victime en surface. 6-8 octobre 2023 – Cavité non précisée, communauté de Tonalixco (Tlilapan, Etat de Veracruz – Mexique)Après deux jours de recherche, le corps d’un homme de 59 ans est retrouvé au bas d’un puits de 20 m. Des spéléologues et des pompiers régionaux extraient le corps et le remettent à sa famille. L’extraction du corps de la victime a eu lieu plusieurs heures après sa découverte, du fait de l’éloignement de la communauté et du délai nécessaire à l’arrivée des groupes de secours.