Communiqué officiel du Spéléo Secours Français
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Lire les comptes-rendus 2010 – Mois en cours – Novembre – Octobre |
Lundi 27, mardi 28, mercredi 29, jeudi 30 décembre 2010Comme prévu la semaine dernière, le site a été rouvert lundi après la pause de Noël et avant la nouvelle fermeture du week-end du nouvel an. Mardi, en fin de matinée, le contacteur de la pompe arrive sur le site. L’équipe est déjà prête pour descendre avec le nouveau matériel et dépanner. Deux heures plus tard, la pompe fonctionne à nouveau et le débit est correct. Elle étale le débit du collecteur. Nous allons enfin pouvoir travailler au-delà du S2. Vu l’heure avancée de la journée, la tâche est remise à mercredi, l’objectif est fixé. Il faut ouvrir la petite galerie dans le méandre et pour aller voir où elle veut nous emmener. Mercredi, nouveau rebondissement : le groupe électrogène de 70 Kva fait des siennes à son tour. Il a fonctionné toute la nuit sans aucun problème, mais en milieu de matinée, il s’est arrêté et ne veut plus redémarrer. Le filtre à huile semble la cause de nos problèmes ainsi qu’un problème d’alimentation du carburant. Malgré plusieurs tentatives, il ne veut pas repartir et nous devons nous résigner. Une nouvelle journée de perdue. En concertation, nous décidons d’arrêter les travaux jusqu’au 3 janvier. Une équipe sera sur place jeudi pour dépanner le groupe et ranger le site. Les spéléos présents sur le site ces jours sont de l’Ardèche, de l’Aveyron, du Gard, du Rhône, de la Lozère, du Tarn, de la Loire et du Vaucluse. Ce nouveau contretemps ne modifie pas l’objectif d’explorer la galerie concrétionnée dans laquelle souffle un courant d’air découverte au delà du S2 et qui peut être une opportunité de shunter le S3. Pour aboutir très rapidement à ce résultat il est important de pouvoir constituer des équipes complètes dès le 3 janvier, c’est-à-dire regroupant : conseiller technique, gestionnaire, artificier, équipiers mais aussi techniciens matériel (électriciens, mécaniciens…) afin de pouvoir veiller au bon fonctionnement de toute l’infrastructure technique du chantier. Rappel : Les inscriptions pour les premières semaines de janvier doivent être faites rapidement notamment pour les premiers jours soit sur le numéro du PC : 06 37 12 85 40 soit par messagerie : jefperret30@aol.com |
Samedi 25 Décembre 2010 |
Mercredi 21 et jeudi 22 décembre 2010 Vu l’intensité des précipitations, aucune équipe n’a été autorisée à pénétrer sous terre au puits de Ronze. Le ruisseau extérieur coule en permanence depuis maintenant trois jours. Mercredi, une équipe a profité d’une accalmie pour aller à la perte du ruisseau pour déblayer un tir et faire une nouvelle volée. L’après-midi du mercredi et la matinée de jeudi ont été consacrés au rangement du camp. Tout le matériel a été stocké ou mis en sécurité de façon à pouvoir redémarrer lundi 27 au matin. La surveillance du site est assurée pendant les trois jours de suspension des opérations. Pendant les jours à venir, le téléphone du PC reste opérationnel. Les inscriptions pour la période du 27/12 au 30/12 et ensuite à partir du 03/01/2011 peuvent continuer à se faire. Le principe d’inscription reste le même, il faut être validé par le CT de son département. Les spéléos présents pendant ces deux jours sont des Alpes-Maritimes, du Gard, de l’Ardèche, du Doubs, des Bouches du Rhône, de l’Aveyron et du Vaucluse. |
Mardi 21 décembre 2010 Ce jour doit permettre d’aller au-delà du terminus connu. Une équipe descend tôt ce matin pour vérifier les pompes au S1 et au barrage. Ensuite, elle doit mettre en marche les pompes au S2. Nous savons qu’il faut plusieurs heures pour vider le S2. L’attente est longue, mais les spéléos profitent de ce moment pour améliorer le cheminement des tuyaux ainsi que le positionnement des pompes dans la vasque. Rapidement renforcée par un binôme, notre équipe de pointe aperçoit la voûte du siphon. Encore quelques dizaines de centimètres et le passage sera ouvert. Une heure plus tard, le siphon est désamorcé et complètement vide. Il reste un peu de boue au fond, du siphon mais qui n’empêche pas le passage. Une première personne passe derrière, et vérifie les tuyaux à l’aval. Tout est en ordre de fonctionnement. La sécurité est assurée par la redondance des pompes, on peut y aller. L’équipe du fond, doit continuer l’escalade au dessus du S3 et aller désobstruer le méandre. Sous terre, les rôles sont répartis. Chacun a son poste et tous ont une fonction pour une efficacité et une sécurité maximum. Le PC est informé régulièrement par le fond de l’avancée des travaux. Inversement, le PC donne les directives aux équipes du fond car le temps en surface est pluvieux. S’il est décidé que le niveau d’eau extérieur devient trop important, l’ordre de remontée sera donné pour exécution rapide. Pour le moment, tout se déroule normalement. Les grimpeurs s’élèvent de plus en plus haut. Finalement, ils montent de plus d’une cinquantaine de mètres par rapport au niveau du siphon 3. Hélas, le sommet est impénétrable. La suite n’est pas par là. Il faut redescendre un peu et retrouver le méandre où la progression était bloquée par un passage étroit. Finalement, l’équipe arrive à passer sans désobstruction. Derrière, le passage est libre et l’équipe s’avance dans la galerie. Elle progresse de plusieurs mètres et bute aux pieds d’une cheminée de deux mètres de diamètre. Il y a une escalade d’environ six mètres à faire. Ce travail est remis à plus tard. En revenant le vers le passage étroit, elle découvre une petite galerie. Elle est légèrement en hauteur et il semble que le courant d’air s’engouffre dans ce passage. On peut pénétrer de deux mètres dans cette galerie mais la progression est arrêtée par des concrétions. Il y a ici une continuation possible. Revenons au méandre. Un autre départ est exploré. Il semble se diriger au-dessus du S2. Il donne sans doute dans l’escalade E17 faite au dessus du siphon S2. Ce passage mérite d’être reconnu et peut-être travaillé car il pourrait participer à augmenter la sécurité derrière le S2. Finalement, pour revenir au S3, l’artificier de service se met en œuvre pour agrandir le passage étroit franchi à l’aller. Les trous sont forés et le tir rapidement effectué. Le passage est beaucoup plus confortable maintenant. Au même instant, le PC ordonne aux équipes de remonter car les précipitations extérieures s’intensifient. Les équipes du fond n’ont plus le temps de travailler. Elles doivent remonter sans s’affoler, mais ne pas s’attarder au fond. A noter que tout le système fonctionne sans défaillance et que les siphons 1 et 2 sont vides. Les spéléos présents sur le site ce jour sont des Alpes-Maritimes, du Gard, de l’Ardèche, du Rhône, du Doubs, des Bouches du Rhône et de l’Aveyron. |
Lundi 20 décembre 2010 Ce cinquantième compte rendu mis en ligne marque le soixantième jour de travail sur le site du puits de Ronze depuis le démarrage de l’OSEE le 23 octobre dernier. Après l’intensité de ce week-end, les effectifs de ce lundi ne sont pas pléthoriques. Ne souhaitant pas faire de gros travaux, nous décidons avec les membres présents de ne réaliser que des missions d’entretien des divers systèmes. Une équipe est descendue au barrage pour vérifier le bon fonctionnement de la pompe. Une autre a été à la perte pour déblayer un tir et forer les trous pour une nouvelle volée. Nous avons également profité de cette journée pour organiser les actions de mardi. L’objectif est simple, passer derrière le S2, terminer l’escalade et faire péter le bloc en travers du méandre. Demain, en fin de journée, nous devrions savoir où se dirige le méandre et en connaître les dimensions.Les spéléos qui ont œuvré sur le site ce jour sont du Gard, de l’Ardèche, du Rhône, de |
Dimanche 19 décembre 2010Les équipes se sont succédé pendant toute la nuit pour mettre en œuvre la stratégie adoptée. Dans la matinée, tout le système de pompage est en fonction. La pompe du barrage refoule l’eau en surface et le barrage ne déverse plus. Les eaux du S1 et du S2 sont rejetées dans le barrage. Quelques réglages de pompe au niveau du S2 permettent d’améliorer le débit. Le S2 est vide en fin de matinée. Les artificiers peuvent ouvrir la zone étroite du siphon. Toutefois, la configuration du siphon a un peu changé. Le sable omniprésent dans cette galerie noyée a un peu bougé et est venu combler en partie le passage ouvert il y a quelques jours.
Finalement, il faut se résoudre à reprendre la première méthode de désensablage, seau par seau. Après quelques heures, le passage est à nouveau ouvert et la voie libre vers le S3. Encore quelques aménagements et le tuyau de refoulement de la pompe du S2 est repositionné correctement dans le S3. Cette fois, cela fonctionne et le siphon terminal absorbe l’eau que nous lui envoyons. La sécurité des spéléos derrières le S2 est assurée, nous pouvons commencer l’escalade au dessus du S3. Au fond, tout le monde s’active, les grimpeurs débutent l’ascension de la paroi. Une équipe met en place la gaine de dévoiement du collecteur entre le barrage et le S3. Enfin, une autre effectue la coloration du collecteur au niveau du S3 et pour terminer fait la topographie de cette nouvelle partie du réseau. En fin de journée, les grimpeurs ont effectué une remontée de plus de 10 m dans la cheminée terminale. Ils sont entrés dans un méandre sur une quinzaine de mètres et se sont arrêtés sur un passage obstrué par un bloc qu’il faut dynamiter, derrière la galerie continue. Dans la cheminée, cinq mètres plus haut que le départ du méandre, les grimpeurs aperçoivent également un évasement qui pourrait être un nouveau départ de galerie. Hélas, le matériel disponible n’a pas permis d’atteindre cette zone. Il faudra donc revenir pour terminer cette remontée. Malgré tous les efforts déployés lors de cette fin de semaine, nous ne savons toujours pas si nous pourrons accéder à la zone noyée de la Dragonnière. Une chose est certaine, les chances diminuent énormément. De façon à permettre à tous les participants de pouvoir passer Noël en famille, il a été décidé de stopper les travaux pendant trois jours du 24 au 26 décembre et cela quels que soient les résultats de l’escalade. Les spéléos qui ont œuvré sur le site ce jour sont de l’Ariège, des Alpes-Maritimes, du Gard, de l’Ardèche, du Rhône, de la Lozère, du Tarn, de la Haute-Garonne, du Vaucluse et du Doubs. |
Samedi 18 décembre 2010Vendredi soir, une équipe très motivée a descendu le moteur électrique de la pompe au barrage. La charge de plus de 80 kg a été transportée, comme pour la première pompe, dans une civière. Mais avant que cette manipulation se fasse, un gabarit du corps de pompe a été réalisé et descendu. A chaque endroit où le gabarit ne passait pas, un artificier réalisait un aménagement. Cette opération a été répétée une bonne partie de la nuit. Une autre équipe a démonté la première pompe qui sera gardée en réserve près de la nouvelle. Ce matin, le vrai corps de pompe, d’une longueur de plus de 2,40 mètres, est entré dans la cavité. La progression s’est faite sans trop de problème jusqu’à la sortie du S1. Une série de tirs n’ayant pu être réalisés pendant la nuit juste avant le barrage, il a fallu à nouveau faire parler la poudre dans un virage trop serré pour la longueur du colis. En début d’après midi, la pompe était proche du barrage. A partir de cet instant a commencé un complexe jeu de “mécano”. L’armoire électrique de commande a été modifiée de façon à recevoir un appareillage adapté. La pompe a été assemblée et installée dans le barrage. Plusieurs heures ont été nécessaires pour réaliser ce travail. Ensuite, il a fallu raccorder le tuyau de refoulement et le câble de puissance. En fin de soirée, la pompe était prête. Après une série de test, elle était opérationnelle. La montée en puissance et l’enchainement des équipes va pouvoir maintenant se faire. Le déroulement de la nuit doit se faire avec le scénario suivant : il faut vider le S2 dans le barrage. Une fois vide, il sera aménagé à l’explosif pour permettre un passage aisé. Le tuyau de refoulement entre le S2 et le S3 sera repositionné. Comme nous l’avons indiqué hier, le collecteur sera dévoyé du barrage directement dans le S3. Si cette somme de travail est réalisée pendant la nuit, l’escalade devrait avoir lieu dimanche… Les spéléos qui ont œuvré sur le site ce jour sont de l’Ariège, des Alpes-Maritimes, du Gard, de l’Ardèche, de l’Hérault, du Rhône, de la Loire, du Lot, de la Lozère, du Tarn, de la Haute-Garonne et du Vaucluse. |
Vendredi 17 décembre 2010Le programme de la journée a été orienté sur la vérification et l’entretien de tous les systèmes. Suite à des ratées de fonctionnement, les filtres à carburant du groupe électrogène de grosse puissance (70 kVa) ont été changés. Celui-ci est spécialement destiné à alimenter la pompe du barrage étant donné que le réseau n’est pas assez puissant. Dans la matinée, le groupe était à nouveau pleinement opérationnel. Un test de l’autre groupe de sauvegarde ( 10 kva) a également eu lieu. La plongée du S3 étant impossible, il reste encore une chance de trouver la suite du réseau avec la galerie suspendue à 15 mètres au dessus du siphon. Pour faire cette escalade, nous devons vider le S2 et faire franchir le siphon à une équipe de spéléos en toute sécurité. Pour cela, nous allons travailler sur plusieurs axes :
Bien entendu, ces résultats sont en partis conditionnés par la météo de ces prochains jours. Les personnes présentes au puits de Ronze ce jour sont de l’Ariège, des Alpes-Maritimes, du Gard, de l’Ardèche, de l’Hérault, du Rhône et du Tarn. |
Jeudi 16 décembre 2010Après les plongées d’hier, l’objectif de la journée est bien entendu de pomper le S2 dans le S3. Au petit matin, la première équipe aborde le siphon. Le tuyau en place doit permettre de refouler l’eau de l’autre coté du S2. Hélas, le niveau ne baisse pas ! Après plusieurs tentatives, il faut se résigner, le refoulement ne se fait pas. Nous allons donc reprendre la désobstruction du plafond du S2. La désobstruction s’est également poursuivie à la perte du ruisseau. Après le nettoyage du tir de la veille, l’équipe s’est arrêtée en haut d’un petit ressaut d’un mètre environ. Les spéléos présents sur le site ce jour sont des Alpes-Maritimes, du Gard, de l’Ardèche, des Pyrénées-Atlantiques, de |
Mercredi 15 décembre 2010Cette journée a été longuement préparée avec tous les intervenants. Les deux plongeurs volontaires pour s’immerger dans le S2 sont motivés. Leur mission est complexe. Ils doivent en premier lieu essayer de franchir la zone étroite du siphon. Si cela s’avère possible, sans mise en danger bien entendu, une fois qu’ils seront de l’autre côté, ils devront plonger le S3. Enfin, suivant les informations qu’ils feront remonter, ils installeront un tuyau du S2 au S3. Pendant la matinée, une équipe d’artificiers a continué l’ouverture du plafond du siphon mais le travail avance très lentement. Le siphon vide, le rendement serait très nettement supérieur. En début d’après-midi, tous les sacs sont prêts. Ils sont remplis de matériel de plongée. Les premiers porteurs spéléos entrent sous terre. Les plongeurs terminent leur préparation. Deux heures plus tard, ils sont devant le S2. En surface, l’attente commence. Au fond, méticuleusement, chaque plongeur prépare son matériel, s’équipe, vérifie tout à nouveau. Ils sont prêts. Après le premier essai, le plongeur sort, analyse la situation, informe le PC, donne son sentiment… Il repart, et cette fois l’attente est beaucoup plus longue. Finalement les bulles claquent à nouveau à la surface. Il est de retour. Il vient de franchir le siphon. Le passage est très étroit, mais avec un peu de technique, cela passe. Un point est fait avec le PC. La stratégie est arrêtée. Une nouvelle plongée est faite par les deux plongeurs et une fois derrière, ils iront plonger le S3. Enfin, nous sommes près de l’objectif de ces derniers jours. Ils repartent. Les minutes passent… Nos deux plongeurs inspectent tous les recoins de la salle et de la galerie entre le S2 et le S3. En hauteur, à une quinzaine de mètres, ils découvrent une galerie qui part au-dessus du S3. L’escalade semble relativement facile mais doit tout même être réalisée avec du matériel. Ce passage est sans doute la dernière possibilité de l’OSEE. Les spéléos présents sur le site ce jour sont des Alpes-Maritimes, du Gard, de l’Ardèche, des Pyrénées-Atlantiques, de la Drôme, de la Lozère et de la Savoie. |
Lundi 13, mardi 14 décembre 2010Depuis plusieurs jours, les équipes se relaient pour, dans un premier temps, vérifier le niveau d’eau au barrage. Celui-ci baisse chaque jour un peu plus, nous ne sommes pas très loin du débit qui va nous permettre de travailler plus efficacement. Chaque jour, les artificiers font des prouesses pour travailler dans des conditions très difficiles et très aquatiques. Mardi, deux équipes se sont succédées dans le chantier terminal. L’achat de mèches d’un diamètre supérieure et plus longues permet de gagner en efficacité. Il y a toutefois un paramètre impératif à gérer, le volume des gaz est plus important donc la surveillance doit être accrue. Des équipes travaillent également à la perte du ruisseau. La fissure ne semble pas vouloir s’agrandir franchement mais elle continue à descendre… Dans l’objectif des journées suivantes, nous avons comme priorité la poursuite de l’ouverture à l’explosif du S2 . Toutefois face à la persistance du niveau d’eau élevé une plongée sera réalisée dans le S2 pour voir comment a évolué le passage étroit ouvert avec l’apport d’eau important. Nous savons la zone très étroite mais si un plongeur pouvait maintenant passer nous gagnerions beaucoup de temps. Celui-ci mettrait en place un tuyau de refoulement du S2 au S3 permettant de vider le S2 sans le problème de remonter l’eau en surface. Les spéléos présents sur le site ces deux jours sont des Alpes-Maritimes, du Gard, de l’Ardèche et du Vaucluse, des Pyrénées-Atlantiques, de la Drome et du Var. |
Vendredi 10 – Samedi 11 et Dimanche 12 décembre 2010Durant ces 3 journées l’attention du PC et des équipes présentes est restée fixée sur la courbe de l’apport d’eau au niveau du S2. La diminution de débit se poursuit mais à un rythme moindre que celui espéré. Toute l’eau bloquée en surface et dans les couches superficielles par le froid se libérant peu à peu au fil des jours au bénéfice de la remontée de température. Si le débit a diminué des trois quart il reste encore supérieur aux capacités des pompes. Le travail de désobstruction engagé pour ouvrir un passage dans la voute du siphon est lui-même extrêmement freiné par ce niveau d’eau élevé car la réalisation des percements avec de l’eau jusqu’à la poitrine ne permet pas un travail efficace malgré toute la volonté des équipes qui ont travaillé au fond. L’absence de nouvelles précipitations et la redescente des températures dans les trois prochains jours devraient permettre de retrouver un débit favorable à une pleine reprise des travaux. Parallèlement la désobstruction se poursuit à la perte gagnant chaque jour un peu d’avancée dans la lutte contre le rocher. Les plongeurs profitent de se répit pour préparer la plongée de reconnaissance qu’ils auront à effectuer pour enfin aller voir ce que cache le S3. Les équipes présentes étaient les suivantes : Vendredi : Ardèche, Drôme, Isère, Lot, Pyrénées-Atlantiques, Vaucluse. Samedi : Ardèche, Aude, Lot, Pyrénées-Atlantiques, Var, Vaucluse. Dimanche : Ardèche, Aude, Drôme, Pyrénées-Atlantiques, Var, Vaucluse. |
Jeudi 9 décembre 2010Il est 9h00 environ, chaque équipe a maintenant sa mission. La désobstruction continuera à la perte du ruisseau. Le travail consiste toujours à descendre dans la faille. Des résultats concrets sont espérés rapidement. Les personnes présentes sur le site ce jour sont de la Lozère, du Gard, de l’Ardèche, du Vaucluse, des Pyrénées-Atlantiques, du Lot, de la Drôme, des Bouche du Rhône et de l’Aude. |
Mercredi 8 décembre 2010Il ne pleut plus en Ardèche et le temps est beaucoup plus doux. La terre s’assèche lentement mais sûrement. Les spéléos se préparent. Une fois équipés et leur mission en poche, ils rejoignent l’entrée de la cavité. Dans moins d’une heure, ils seront au fond. Au passage, ils auront vérifié le bon fonctionnement des pompes. L’eau coule toujours avec un débit important. Le travail de dynamitage peut commencer. Les tirs vont se succéder toute la journée. A la perte du ruisseau, la désobstruction a repris aussi et le chantier avance. Il semblerait qu’à environ un mètre cinquante sous les pieds de nos artificiers, il y ait un vide. Est-ce une tête de puits ? Les spéléos sur le site sont de l’Ardèche, du Vaucluse, des Pyrénées-Atlantiques, de l’Aude, du Gard, de la Drôme, des Bouches du Rhône et de la Lozère. |
Mardi 7 décembre 2010Aujourd’hui, une seule idée, une seule préoccupation, une seule volonté : aller au S2 et ouvrir un passage hors d’eau à l’explosif. Les choses sont dites et l’exécution rapide. L’équipe est très motivée, elle descend pour plusieurs heures et veut faire de son mieux. Une fois au collecteur, elle constate que le débit a légèrement baissé. Il est de l’ordre de 15 litres par seconde, soit tout de même 54 m³/h. Qu’à cela ne tienne, les pompes ne permettront de réduire qu’un tout petit peu le niveau mais équipés de leur combinaison néoprène, ils vont pouvoir travailler dans la voûte du siphon. La perforatrice est en action et les plus longues mèches sont utilisées (80 cm utile). Les tirs se succèdent en pleine roche jusqu’en fin d’après midi. L’avancée, bien que modeste, est réelle compte tenu des conditions. Les spéléos sur le site sont de l’Ariège, de l’Ardèche, du Vaucluse, des Pyrénées-Atlantiques, de l’Aude, de l’Aveyron, du Gard, de la Drôme et des Bouches du Rhône. |
Lundi 6 décembre 2010Ce jour, la mission de l’équipe du fond est multiple. Les spéléos doivent changer une ou deux cordes qui sont usées avant de remettre en état les systèmes de pompage du S1. Cette zone très sensible doit être entretenue régulièrement car il en va de la sécurité des spéléos au delà de ce passage. Les pompes sont vérifiées, les tuyaux replacés correctement voir vidés de leurs sédiments. Une fois que tout est à nouveau en ordre et opérationnel, c’est au tour du barrage d’être inspecté. Le niveau d’eau est beaucoup plus important que de coutume, environ 20 litres par seconde. L’augmentation du débit est 10 fois supérieure à la normale. Nos pompes ne sont évidemment pas calibrées pour de tels débits. Par contre, le barrage résiste bien et ne présente aucun signe de faiblesse. Les spéléos se dirigent vers le fond pour tenter de faire une série de tirs. Le niveau d’eau au S2 est comme à son habitude. Le siphon est plein. Cela veut dire qu’il absorbe tout le nouveau débit sans monter donc il y a une continuation évidente que nous n’avons peut être pas découverte. Malgré tout, les artificiers font un tir mais dans de mauvaises conditions, ils décident de remonter jusqu’au S1. Pour rentabiliser leur descente, Ils agrandissent un peu le passage bas de ce siphon. Un peu plus de confort lors des allers et venues est toujours bénéfique. Ce travail réalisé, ils remontent encore un peu jusqu’au boyau de – 75 au milieu des puits. Ils sortent à nouveau la perforatrice et réalisent une nouvelle série d’explosions, là encore, le but recherché est le confort de franchissement. Cette journée ne nous aura pas permis d’avancer vers notre objectif. La nature, une nouvelle fois, est la plus forte mais le temps n’a pas été perdu pour autant et nous avons bien travaillé pour améliorer la progression des intervenants. Les spéléos sur le site sont de la Lozère, de l’Ariège, de l’Ardèche, du Vaucluse, des Pyrénées-Atlantiques, des Alpes-Maritimes, et de l’Aveyron. |
Samedi 4 et Dimanche 5 décembre 2010L’objectif de cette fin de semaine est simple : consolider le passage du S2 et plonger le S3. Depuis le commencement de l’opération OSEE, nous espérions ce moment. Nous sommes peut être à la tête du réseau de la Dragonnière de Gaud. Le siphon 3 est peut être la porte d’entrée qui nous mènera au corps d’Eric. Tous les spéléos engagés dans cette opération le souhaitent et le veulent. Par contre, la météo n’est que très rarement notre alliée. Le froid des derniers jours, nous aide un peu en figeant l’eau en surface. Revenons à nos équipes, pendant la journée de samedi, il a fallu faire un peu de maintenance des pompes et des tuyaux. La nuit ayant été froide, nous avons subit des chutes de tension importantes, certaines pompes n’ont pas du tout apprécié. Mais le principal problème reste bien le sable et les sédiments. Les pompes aspirent cette « soupe » épaisse mais malheureusement dès qu’il se produit un bouchon ou un point dur dans le tuyau celui-ci se bouche et se colmate complètement jusqu’à la pompe. Il faut alors démonter la ligne de refoulement et la vider avec les plus grandes difficultés car cette soupe est extrêmement adhérente. Cette action fait perdre, bien entendu, un temps précieux et pendant ce temps l’eau remonte dans le siphon. En fin de journée, il est décidé de ressortir tout le matériel endommagé pour réparation. La plongée prévue pour dimanche doit donc être reportée. Dimanche. Maintenant que l’on sait que le S2 est très court, environ 6 m, on veut le vider et commencer l’agrandissement du passage. La première équipe qui descend dans la cavité doit faire quelques réparations au barrage et commencer le pompage. Encore une fois, le temps s’en mêle, le redoux arrive et le niveau d’eau augmente rapidement. Les pompes sont en action mais le niveau du S2 ne baisse pas suffisamment. Les artificiers ne pourront pas travailler comme il était prévu. A 17h00 environ tous les intervenants sont à l’extérieur de la cavité. Dans l’après midi, un électricien a câblé le tableau général. Actuellement, il y a plusieurs possibilités d’alimentation électrique. Le réseau ERDF sert pour l’alimentation générale de toute l’installation tant qu’il n’y personne sous terre. Lorsqu’il y a des équipes dans la cavité après le S1. Le réseau 380 V est dévoyé et est pris en charge par le groupe électrogène de 70 kwa. Cette alimentation, beaucoup plus puissante que le réseau, permet à la pompe de tourner à son nominal et ainsi de garder toute sa puissance et son débit. Cela permet donc de garantir une sortie d’environ 10 m³ par heure à l’extérieur du puits de Ronze. Cette installation assure également la redondance de tout le système grâce aux deux groupes électrogènes (10 kwa et 70kwa). Les personnes sur le site ces jours sont de la Lozère, du Gard, des Hautes-Alpes, de l’Ardèche et du Vaucluse, des Pyrénées-Atlantiques, de l’Aude, des Bouches du Rhône, de la Loire et enfin de l’Ariège. |
Vendredi 3 décembre 2010Ce jour toute l’équipe est très motivée. En effet, lors des dernières minutes de travail de la journée du jeudi, le siphon a été vidé de son eau. Cette victoire est relative car le sable lui est bien présent. Il obstrue encore complètement la galerie du siphon. De l’eau claire arrive au point bas de celui-ci. Elle est filtrée par la masse considérable de sable stockée dans cette galerie. Mais ce premier résultat est tout de même très motivant. Les personnes présentes sur le site ce jour sont de la Lozère, du Gard, des Alpes-Maritimes, de l’Ardèche et du Vaucluse et des Pyrénées-Atlantiques. |
Mercredi 1 décembre et Jeudi 2 décembre 2010Les deux journées se ressemblent réellement. Les missions sont identiques. Il faut pomper et désensabler. Mais chaque jour apporte son lot de satisfactions et son lot de désagréments. Pour mercredi, la météo instable et surtout le froid ont eu un effet sur le réseau électrique. La tension délivrée est déjà limite pour faire fonctionner tout le dispositif mais avec l’énorme demande due au froid, elle s’est écroulée. L’incidence a été immédiate et le débit des pompes a diminué sensiblement. L’une des missions récurrentes de l’équipe du fond est de réinstaller chaque jour les téléphones, élément vital pour la gestion de l’opération mais un peu sensible aux conditions sous terre. Le travail au fond continu et les sacs de sable sont retirés un à un du siphon 2. Le volume dégagé augmente ainsi sans cesse mais dès que l’eau revient, elle ramène un volume de sable. L’écoulement se faisant vers la pompe de vidange, le sable coule jusqu’au point bas ainsi créé et amène le sable vers l’entrée du siphon. Ce cycle oblige donc chaque équipe à un effort supplémentaire. En fin de journée, vers les 18h00, le niveau d’eau remonte dans le réseau et les pompes ne suffisent plus à absorber ce nouveau débit. Il est alors l’heure pour les équipes de remonter à la surface. Les départements présents sur le site pendant ses deux jours sont : L’Ardèche, le Var, le Gard, les Alpes-Maritimes, le Vaucluse et |
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